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L’avenir du WiMax s’assombrit

Alors que Wi-Fi, UMTS et 3G se développent à grande vitesse, le WiMax est ralenti par un lourd processus d’attribution de licences, et par des retards techniques.

Pas encore lancé et déjà dépassé ? Alors qu’en France, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep, ex-ART) est assaillie par les demandes d’attribution des licences WiMax, l’avenir de cette
norme de transmission d’Internet haut débit sans fil semble s’assombrir. Elle présente pourtant les caractéristiques du réseau idéal. D’abord, en évitant de déployer une lourde infrastructure, le WiMax constitue une alternative à l’ADSL pour
l’acheminement du haut débit jusque dans les zones rurales. Ensuite, parce qu’en atteignant un débit théorique de 70 Mbit/s dans un rayon de 50 kilomètres, il écrase de sa puissance un Wi-Fi limité à 54 Mbit/s sur 100 mètres. Las, comme la
fameuse boucle locale radio il y a quelques années, le WiMax pourrait venir grossir les rangs des technologies mort-nées. Car, pendant que d’autres normes de transmission sans fil (Wi-Fi, UMTS ou 3G) se développent, le WiMax en reste au stade des
fondations. En cause : le temps pris par l’Arcep pour attribuer les 44 licences (2 par région) indispensables à la création d’un réseau WiMax. Alors qu’elle a été engagée en août, la procédure ne devrait s’achever qu’au deuxième semestre 2006,
après sélection des vainqueurs (175 candidats actuellement en lice). Second responsable : le retard dans le développement de la norme 802.16e (WiMax mobile) et des composants devant permettre aux ordinateurs d’accéder au réseau. Autant
d’obstacles qui risquent de rendre le WiMax obsolète avant son arrivée sur le marché. La fable peut dire ce qu’elle veut : il faut parfois courir pour arriver à point…

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Benjamin Peyrel