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L’abonnement peut-il détrôner l’achat de musique en ligne ?

Vente ou abonnement : débat entre deux diffuseurs de musique.

Ludovic Leu (musicMe) : ‘ la logique de l’accès succède à l’économie de la possession ‘

OuiAvec notre modèle, nous bousculons les habitudes des audiophiles en passant de l’économie de la possession à la logique de l’accès. À cela, plusieurs avantages, contre un seul défaut : ne pas être propriétaire de la musique que l’on écoute. Mais ce frein physique (ou numérique) est minime par rapport aux services offerts par musicMe. Pour le prix d’un abonnement correspondant à l’achat d’un CD par mois, musicMe propose, en téléchargement illimité, plus de trois millions de titres musicaux issus des quatre majors du disque et de 760 petits labels indépendants. Les nouveautés, mais aussi les standards, soit toute une discographie à (re)découvrir. Autre argument de poids, notre technologie ne cesse d’évoluer et de gagner en qualité. Nous avons fait le pari de la centralisation de l’information, quelle que soit la formule choisie : écoute gratuite, en streaming ou téléchargement. La simplicité d’accès et la rapidité de mise en ligne des nouveautés font de musicMe une référence, avec des exclusivités à l’écoute gratuite tel le dernier album de Coldplay diffusé pendant quatre jours sur le site avant même sa mise en vente officielle. Il est normal que la découverte soit gratuite, mais que la consommation soit payante, quel que soit le modèle économique soutenu : achat ou abonnement. Chacun y trouve son compte ?” artistes, producteurs, ayants droit, tous rémunérés grâce à ce système. Notre formule de location est bien sûr liée à une consommation importante et régulière de musique pour justifier le coût de l’abonnement.

Moe Bouzid (VirginMega) : ‘ dans l’achat définitif, nous plébiscitons le format MP3 ‘

NonLa consommation de musique n’a jamais été aussi importante et il faut s’adapter aux nouveaux comportements des utilisateurs. Notre site propose trois millions de titres en téléchargement à l’achat, dont plus de la moitié au format MP3. Car avec l’achat définitif, l’utilisateur doit pouvoir conserver et écouter à tout moment et sans entrave sa musique sur n’importe quel type de baladeur, où qu’il soit et comme il l’entend. C’est cela la vraie liberté. Et c’est ce vers quoi nous nous dirigeons, en dehors de toute ségrégation de format contraint. Nous militons pour l’avènement du MP3, plus avantageux, avec une interopérabilité complète sur tous les supports. Une direction que tendent à prendre aussi les majors du disque. Au-delà de la consommation ponctuelle comme celle des titres branchés du moment, qui ne suscite pas forcément le réflexe d’achat, il y a celle des grands albums à acquérir et que l’on aura toujours plaisir à écouter, même des années plus tard. Cette réécoute n’est pas possible avec les systèmes d’abonnement qui, selon le principe du time out, s’arrête dès que l’utilisateur n’est plus abonné. Ce qui est très frustrant ! Nous sommes pourtant fournisseur de l’offre Alice Music qui, pour quelques euros supplémentaires à l’abonnement principal, permet l’écoute de tous les titres du catalogue d’EMI. Pour autant, notre démarche s’inscrit toujours dans l’esprit d’une libre consommation, chacun étant à même de privilégier le système de son choix selon ses besoins.

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Frédérique Crépin