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La fin des supports optiques ?

Le Blu-ray, rescapé de la guerre des supports haute définition (après le forfait du HD-DVD au printemps) serait-il moribond ? C’est en tout cas ce qu’affirme…

Le Blu-ray, rescapé de la guerre des supports haute définition (après le forfait du HD-DVD au printemps) serait-il moribond ? C’est en tout cas ce qu’affirme Andy Griffiths, un responsable de Samsung en Grande-Bretagne, dans un entretien accordé au site Pocket-lint. Il donne au Blu-ray une espérance de vie de cinq ans, dix ans au mieux. Des propos similaires à ceux de Taka Miyana, responsable stratégique chez Sony Europe, qui déclare sur le site Xbits-labs que le Blu-ray sera sans doute le dernier format de disque optique.La faute à la longueur d’onde du laser, qu’il sera difficile de réduire encore, mais surtout au développement de technologies de stockage concurrentes, au premier rang desquelles on trouve la mémoire flash. Des mémoires flash sous la forme de cartes, de clés USB ou de disques durs SSD, qui pourraient bien devenir la solution de stockage idéale, car elles sont souples d’utilisation, fiables, peu encombrantes et bon marché.

Le prix de la discorde

Si la bataille que se sont livrés les deux consortiums prétendants à la succession du DVD-Vidéo a coûté cher au HD-DVD, elle risque aussi de nuire au Blu-ray promu par Sony. Faute de s’être accordés sur une norme unique, les industriels ont semé le trouble chez les consommateurs et freiné l’émergence d’un support optique haute capacité. Aujourd’hui, même si les grands studios d’Hollywood se sont ralliés à Sony et sortent des éditions HD de leurs films, le marché du Blu-ray représenterait moins de 10 % (en valeur) des ventes de films. Il faut dire qu’on réfléchit à deux fois avant de débourser 30 euros pour s’offrir une galette, même HD. Dans le même temps, le développement des réseaux à haut débit et des appareils nomades a favorisé la dématérialisation des contenus, de la musique au départ, puis de la vidéo.Sans jouer les Madame Irma, on peut imaginer qu’Internet aura à l’avenir les faveurs de nombreux utilisateurs, tant pour le stockage de leurs données que pour la location ou l’achat de contenus. Dans ce schéma, les disques optiques n’ont plus leur place et ce sont les disques durs (pour leur capacité et leur coût au gigaoctet) et les mémoires flash (pour leur compacité, leur simplicité demploi et leur universalité) qui sont promis à un bel avenir

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Sébastien Casters