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La boîte de Pandore

Le second incident s’est déroulé vingt ans après la catastrophe de Tchernobyl. Le 12 avril 2006, une explosion a secoué la région sans que les scientifiques…

Le second incident s’est déroulé vingt ans après la catastrophe de Tchernobyl. Le 12 avril 2006, une explosion a secoué la région sans que les scientifiques puissent établir un lien avec une quelconque activité radioactive. Mais
au cours des six années suivantes, la zone de sécurité n’a cessé d’être élargie. Les plus folles rumeurs circulent : des scientifiques auraient été attaqués par des créatures mutantes ; des artefacts radioactifs surgiraient du sol
contaminé ; le c?”ur du réacteur recèlerait un cristal capable d’exaucer le v?”u de celui qui l’approche. De quoi attirer une nouvelle race de mercenaires, les stalkers.Dans ce jeu d’action en vue à la première personne, inspiré d’un roman de 1972 des frères Strougaski, on incarne un stalker amnésique qui ne possède qu’un PDA sur lequel est affiché le message : ‘ Tuer
Strelok. ‘
Pour tenter de recouvrer la mémoire et découvrir l’identité de Strelok, le héros doit remplir des dizaines de missions (la durée de vie du jeu est estimée à 50 heures) et approcher toujours plus près de l’épicentre
du séisme. Bien que toute la région soit contaminée, seules quelques zones présentent un danger pour quiconque y pénètre. Et bien sûr, au cours du jeu, il faut s’y risquer…

Saisissant de réalisme

Pour éviter l’irradiation, on peut s’injecter des antidotes récupérés sur les cadavres ou achetés à des marchands, ou s’équiper d’artefacts aux propriétés immunitaires. Ces objets mystérieux, qui se négocient à prix d’or, modifient
les caractéristiques physiques de celui qui s’en équipe. Les bonus obtenus sont souvent compensés par des malus. Ainsi, une plus grande tolérance à la radioactivité entraînera un risque d’hémorragie en cas de blessure ou une sensibilité accrue aux
chocs électriques.L’ambiance du jeu est gênante. D’une part, parce que la zone de 30 kilomètres carrés qui entoure le réacteur a été modélisée avec un grand réalisme, ce qui permet de juger de l’ampleur de la catastrophe de 1986. D’autre part, parce
que, aujourd’hui encore, des hommes meurent des suites de la contamination…Passé la première heure de jeu, on ressent malgré tout une déception. Est-ce à cause d’un scénario trop lâche ou de la faute des groupuscules et factions qui occupent la zone et dont on comprend mal les intentions ? Autant de
raisons qui font que le jeu ?” très attendu ?” s’avère brouillon. Le comportement des ennemis est également déroutant. Certains adoptent des attitudes tellement réalistes qu’ils semblent vivants, alors que d’autres sont surprenants de
bêtise. Ainsi lors d’une scène où nous nous étions réfugiés dans un baraquement, nous en avons éliminé vingt qui tentaient de franchir la porte. Pas un n’a ‘ pensé ‘ à lancer une grenade par une fenêtre
ou à nous contourner. Malgré ces défauts, Stalker parvient à tenir en haleine, surtout grâce à son ambiance, pesante.

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Philippe Fontaine