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Je pense… donc je clique

Le rêve vieux comme l’informatique, qui consiste à contrôler la machine par la pensée, est presque devenu réalité. C’est de cette manière qu’un Américain tétraplégique, Matt…

Le rêve vieux comme l’informatique, qui consiste à contrôler la machine par la pensée, est presque devenu réalité. C’est de cette manière qu’un Américain tétraplégique, Matt Nagle, parvient à activer sa souris, a révélé la revue scientifique Nature. Une équipe de scientifiques de l’université de Stanford lui a implanté dans le cerveau une puce de 4 millimètres de côté, contenant un total de 96 micro-électrons d’un millimètre de haut. Ce dispositif, le BrainGate (porte du cerveau) a été greffé sur la zone motrice de son cortex cérébral, qui commande les mouvements des bras. Le fait de penser active les neurones, lesquels présentent la particularité de produire un signal électrique spécifique. Celui-ci est alors capté par les électrons qui le font circuler via un fil en or traversant l’os du crâne et la peau, de l’implant vers l’extérieur du crâne, puis vers un boîtier de traitement du signal, placé sur le fauteuil roulant. Enfin, le signal est transmis à un ordinateur qui exécute le mouvement souhaité. Autrement dit, il suffit au patient d’imaginer qu’il bouge sa main vers la droite pour que le curseur de la souris en prenne la direction. Matt Nagle a ainsi réussi à lire des courriels, à changer de chaîne de télévision et à s’adonner à des jeux sur ordinateur. Pour cette expérimentation, les chercheurs ont également installé le dispositif sur une prothèse de main au bout d’un bras articulé, ce qui lui a permis de saisir des objets.La société Cyberkinetics, chargée du développement du dispositif, doit encore améliorer certains points avant d’envisager sa commercialisation. Ainsi, pour limiter les risques d’infection liés au fil d’or, le dispositif devra être miniaturisé et pouvoir communiquer sans fil. Reste à savoir si les électrodes ne pourraient pas être rejetées par certains organismes. Et surtout, nul ne connaît leur impact éventuel sur le cerveau à plus ou moins long terme.A défaut de permettre aux handicapés de retrouver dès à présent une partie de leur mobilité, BrainGate a prouvé quune machine pouvait bel et bien être contrôlée par la pensée !

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Valérie Quélier