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Huit logiciels pour en finir avec le spam

Véritable fléau des boîtes de messagerie électronique, les courriels indésirables nécessitent une réponse adaptée. Voici quelques conseils et une sélection d’outils, en ligne ou à télécharger, pour vous protéger.

Le premier spam a été envoyé par Thuerk le 3 mai 1978. C’était une invitation à découvrir les premiers miniordinateurs de la marque Nec. Il était adressé aux six cents machines alors connectées au réseau qui allait devenir Internet. Depuis, le réseau des réseaux s’est développé, et les spammeurs sont passés du modèle artisanal au modèle industriel. Et ces courriels non sollicités ont aussi évolué, passant de simples messages publicitaires à des messages nuisibles avec transmissions de virus, arnaques ou encore phishing (hameçonnage).

En 2008, on situe entre 93 % et 97 % la part de ces spams dans le volume total des messages électroniques échangés dans le monde. Les fournisseurs d’accès utilisent des filtres qui bloquent près de 90 % des spams transitant par leurs plates-formes. Certains messages parviennent à passer entre les mailles du filet, et d’autres peuvent se retrouver classés comme spam parce qu’ils sont écrits en anglais, même s’ils sont légitimes. Votre logiciel de messagerie peut aussi effectuer un filtrage à son niveau, mais s’il laisse passer quelques courriers encore indésirables, trois solutions s’offrent à vous.

Solution 1 : utilisez un service de courrier sur Internet

Il s’agit des services de messagerie électronique souvent gratuits, appelés webmails, comme Gmail, Yahoo! Mail ou Windows Live Mail qu’on utilise avec un navigateur Internet. Ceux-ci sont équipés de filtres efficaces et préserveront votre adresse personnelle. Ainsi, Gmail reçoit environ 80 % des spams avant filtrage pour moins de 1 % distribués. Ils permettent aussi de lister des destinataires indésirables et d’établir des règles. On définit une liste de mots-clés et on assigne une action à tous les messages contenant les termes enregistrés.

Solution 2 : utilisez un logiciel à distance via Internet

Ce système a plusieurs avantages : les logiciels utilisés à distance sont actifs même si votre micro est éteint, et ils ne demandent aucune installation sur votre machine. Ils fonctionnent avec tous les micros et logiciels de messagerie puisqu’ils sont accessibles depuis votre navigateur Internet. Tout en essayant d’identifier le spam, ils mettent en place une “ liste blanche ”, c’est-à-dire une liste d’expéditeurs autorisés. Chaque nouveau correspondant doit répondre à une question posée par le logiciel dans un courriel d’authentification. Par exemple, le logiciel peut lui demander d’entrer une série de chiffres, action impossible pour un robot spammeur. Ces services présentent cependant un inconvénient : ils sont quasiment tous payants.

Solution 3 : installez un logiciel sur votre micro

Ces petits logiciels combinent le plus souvent trois systèmes de filtres pour augmenter leur efficacité. Le filtrage bayésien, le filtre heuristique et le filtre de Turing. Le premier fonctionne avec une base de mots-clés caractéristiques du spam. Lorsqu’il analyse un courriel, le filtre bayésien compare le contenu à ses statistiques pour évaluer si le message est bien un spam ou non. C’est ce filtre qui, avec la fonction d’apprentissage, propose à l’utilisateur d’indiquer au fur et à mesure au logiciel les courriers indésirables.

Le second filtre, dit heuristique, analyse les courriers tant sur la forme que le fond. Il recherche dans l’objet et le corps du message des termes spécifiques, mais il vérifie également que certaines lettres n’ont pas été remplacées par des signes ou des chiffres ou encore l’utilisation d’une image au lieu de texte.

Le filtre de Turing s’assure, lui, que l’expéditeur du courrier est bien un être humain et non un robot spammeur. Le logiciel demande au correspondant de s’identifier par retour de courrier, en entrant un chiffre, en recopiant une phrase, etc. Ce qui est impossible pour une machine. Cette méthode est très contraignante, mais vraiment efficace.

Pour déjouer les systèmes recensant les mots-clés, les spammeurs utilisent des variations en écrivant, par exemple, vi@gr@ au lieu de viagra. Une autre tactique consiste à inscrire le message dans une image utilisée pour leurrer les logiciels antispam.

En conséquence, aucun système n’est fiable à 100 %, mais les solutions proposées ici avoisinent le sans-faute

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Cyril Valent