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http://www.polaroids.net

‘ Tombée amoureuse de son Polaroid SX70 ‘, Katika lui a dédié un site photographique. Un site féminin et poétique, où couleur et jeu sont les…

‘ Tombée amoureuse de son Polaroid SX70 ‘, Katika lui a dédié un site photographique. Un site féminin et poétique, où couleur et jeu sont les mots-clés. Les noms des séries portraits , Red : Anna ou Pink : Delphine donnent explicitement le ton ; ceux du RVB Jackpot ou des Cadavres exquis, l’esprit. L’auteur ne voulait pas de ces sites où ‘ l’image défile au kilomètre ‘, mais une mise en scène sobre, interactive et amusante de sa riche collection d’images. Car pour Katika, son Polaroid est un ‘ outil de prélèvement de matières, de couleurs, de portraits ‘. Elle a ainsi accumulé les clichés carrés au fil des années, qu’elle a fini par classer par thèmes et couleurs. Une organisation qui se retrouve au c?”ur de son site : trié, répertorié, combiné, chacun de ces clichés instantanés est un fragment qui prend place dans un puzzle chromatique et poétique.L’auteur a tiré profit d’une présentation souple pour créer des jeux, des tirages au sort, des inter faces originales variant, rythmant l’affichage des images et soutenant ainsi l’intérêt du spectateur. Par exemple, la découverte chromatique du Rainbow Maker. Prolongeant l’idée de prélèvement et de répertoire imagé, le Rainbow Maker prend la forme d’un nuancier, associant à une couleur une image dans les tons correspondants. En glissant le curseur sur la barre arc-en-ciel, on découvre une robe indigo, des roses rouges, une jungle verte. Le nuancier n’est pas encore complet, certaines couleurs sont plus fournies que d’autres, mais le site évolue et les lacunes diminuent. Autre idée : la part de hasard, comme dans le RVB Jackpot. Jamais perdant, l’internaute tire et découvre un lot aléatoire et combiné de trois Polaroids à dominantes Rouge-Vert-Bleu. Une interface de lecture originale et drôle qui aiguise la curiosité du spectateur, l’amuse autant qu’elle l’éblouit par le jeu successif des variations de couleurs.Le site n’est pas une démonstration technique, mais une réalisation basique en html, limitée à quelques scripts d’affichage et tirage des images. Preuve que l’imagination reste la clé de l’originalité. Aux rythmes colorés, l’artiste associe les variations de sens. Dans la rubrique les Cadavres exquis, le spectateur est invité à tirer les cartes (les Polaroids) d’une phrase en images : dans quatre banques d’images triées sur chaque thème, on tire et renouvelle dans l’ordre souhaité l’image d’un sujet, celle d’un verbe, d’un lieu et d’un temps. Les quatre juxtaposés formeront le temps d’un tirage aléatoire, une petite histoire libre d’interprétation. Sur le web, ces associations générées par quelques lignes de code deviennent multiples et changeantes, tellement plus libres et divertissantes que dans un livre figé !Chaque visite réserve son lot de surprises : de nouvelles images, de nouvelles associations, de nouvelles histoires photographiques. Dans la profusion visu elle et la tentation du clic , on oublie parfois de s’arrêter et de contempler les images, vite évanouies dans leur cycle aléatoire. La visite se termine sur un clin d’?”il de l’artiste complice nous disant au revoir et à bientôt.On revient volontiers retenter sa chance et dénicher limage inconnue dans une vaste collection (presque 1 000 images) et évolutive (2 000 encore en boîte).

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Marilia Destot