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Halte au bruit !

Véritable plaie dès que l’on augmente la sensibilité, le bruit est ardemment combattu par certains logiciels. Nous en avons confronté quatre (hélas, tous en anglais), destinés à traquer et à éradiquer les pixels insolites après la prise de vue. Voici les résultats.

Vous avez déjà observé sur certains de vos clichés la présence de pixels à la colorimétrie totalement a léatoire ou à la granulosité prononcée dans les zones sombres. Ce phénomène disgracieux, appelé ‘ bruit numérique ‘, a plusieurs origines. De par sa conception, un capteur d’appareil photo ou vidéo numérique produit un bruit de fond. Même au repos (hors prise de vue), des parasites sont générés par la chaleur interne du capteur : c’est le bruit d’obscurité. En pose, le capteur chauffe et ce bruit d’obscurité augmente. Le cas est surtout visible sur des poses longues (supérieures à une seconde) pour des photographies de nuit ou des prises de vues astronomiques. Le bruit ‘ photonique ‘ constitue la deuxième source de ce défaut. Il correspond à l’accumulation d’énergie photonique par le capteur. Au-delà d’un certain seuil, un photosite ne peut contenir plus d’énergie lumineuse et celle-ci déborde sur les autres photosites, créant un parasitage. Enfin, le bruit de lecture correspond à l’augmentation du signal électrique par un amplificateur pour simuler la sensibilité ISO.

Du bruit en stéréo

Sur les images, les effets de ces différentes sources de bruit se traduisent par deux types de pixels aberrants : le bruit de luminance s’apparente au grain argentique et produit un effet de moutonnement sur les photos. Pas forcément désagréable, ce type de défaut réduit toutefois fortement les détails d’une image. Il est cependant rarement visible sur un tirage de taille raisonnable. Le bruit de chrominance, lui, est plus gênant. Il se présente sous la forme de pixels à la colorimétrie disparate (rouge ou bleue) qui viennent consteller les photographies. Les quatre logiciels testés permettent de réduire ces pixels ‘ sensibles ‘ aussi bien en chrominance qu’en luminance. Les techniques employées par les logiciels sont assez identiques. Les images sont préalablement examinées afin d’établir un profil de traitement (certains profils d’appareils photo sont également téléchargeables sur les sites des éditeurs). Une première réduction du bruit est alors proposée et vous pouvez affiner les résultats avec différentes options. De manière générale, la réduction du bruit de luminance entraîne une perte des détails (les filtres appliquent généralement un flou pour atténuer l’effet de moutonnement), alors que la réduction du bruit de chrominance peut entraîner quelques dérapages colorimétriques. À trop vouloir réduire le bruit numérique, vous risquez de dégrader fortement la qualité de vos images. Les filtres anti-bruit sont donc à utiliser avec parcimonie. Dans tous les cas, il est préférable de traiter le bruit numérique avant d’effectuer des retouches. En effet, une simple augmentation du contraste (accentuation) amplifie la présence du bruit.

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Renaud Labracherie