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Google tisse sa toile dans le mobile

Tout le monde parlait d’un téléphone à la sauce Google. L’éditeur crée la surprise en annonçant le développement d’un système d’exploitation complet et gratuit pour mobiles.

Google vient de prendre tout le monde à contre-pied. Face aux multiples rumeurs qui circulaient sur Internet ces derniers mois au sujet du lancement d’un GPhone (un mobile haut de gamme concurrent de l’iPhone d’Apple), l’éditeur abat sa carte maîtresse. Non, il ne proposera pas de téléphone portable, mais bien un système d’exploitation complet pour mobiles, concurrent des actuels OS Symbian de Nokia et autres Windows Mobile de Microsoft.

Un OS open source

Android c’est son nom sera truffé des technologies chères à l’éditeur : le moteur de recherche éponyme, bien sûr ; Gmail pour la messagerie ; Google Document (bureautique) ; Google Agenda, et Google Maps pour la cartographie, voire Gtalk pour la messagerie instantanée. Mais le principal atout de ce système d’exploitation est qu’il sera proposé gratuitement sous forme de licence open source aux constructeurs souhaitant l’intégrer dans leurs appareils. Un bon moyen, officiellement, de démocratiser le mobile de type smartphone en réduisant de manière drastique son coût de revient. Un coup de maître. Une façon, surtout, pour la firme de Mountain View, d’imposer ses technologies et, à travers elles, son modèle économique dans un secteur de la téléphonie mobile hautement concurrentiel et en très forte croissance. D’autant que licence open source à la manière Linux oblige Android permettra à la communauté des développeurs de faire évoluer et d’enrichir le système avec des milliers de nouveaux logiciels sans bourse délier de la part de Google. De quoi faire d’Android une plate-forme mobile de référence. Surtout qu’ici Google ne fait pas cavalier seul. Sous l’égide de l’alliance Open Handset Alliance, créée pour l’occasion, l’éditeur a su rallier à sa cause une trentaine d’acteurs de premier plan : les constructeurs de mobiles Samsung, LG, Motorola, HTC (pourtant déjà partenaire de Microsoft autour de Windows Mobile), les fabricants de circuits Intel, nVidia et Broadcom, sans oublier les opérateurs de téléphonie mobile, tels l’Espagnol Telefonica, l’Italien Telecom Italia, le Japonais NTT Docomo, l’Allemand T-Mobile, ou l’Américain Sprint Nextel. Les premiers mobiles à base Android ne sont pas attendus avant la mi-2008. Mais la réponse de Nokia ou de Microsoft ne devrait pas tarder tant ces deux géants affichent des ambitions sur le juteux marché de la téléphonie mobile.

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Stéphane Reynaud