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Google Chrome contre Internet Explorer 8

Après la sortie de Firefox 3 et alors que Microsoft dévoile la relève d’Internet Explorer 7, Google lâche une bombe avec Chrome, son navigateur maison.

Alors, vous aimez l’Opéra, le Safari, les renards roux, Internet Explorer ou le charme du Chrome ? Bien sûr, nous ne parlons pas ici de loisirs : il s’agit de déterminer le navigateur Web que vous préférez. Car le paysage des navigateurs permettant de consulter les sites et de profiter des services du Web est vaste.

Pas moins de quatre navigateurs se partageaient jusqu’ici le pactole : Internet Explorer, versions 6 et 7, adopté par plus des deux tiers des internautes ; Firefox de la fondation Mozilla, bon deuxième avec près de 20 % de parts de marché ; puis viennent Safari – principalement présent sur les ordinateurs Apple – et Opera d’Opera Software. Et l’on peut ajouter à cette liste quelques navigateurs atypiques. Pourquoi et comment choisir alors un navigateur plutôt qu’un autre, bien que tous affichent plus ou moins correctement les sites Web ?

Globalement, on peut distinguer plusieurs familles d’utilisateurs. Internet Explorer étant livré avec Windows, c’est la solution “ par défaut ” pour les possesseurs de PC. Avec lui, l’internaute est sûr d’avoir un accès standard à l’intégralité du Web, les webmasters ayant à cœur de rendre leurs sites lisibles avec ce navigateur.

Logiciel libre développé par la Fondation Mozilla, Firefox, dont l’un des principaux attraits est sa modularité, c’est-à-dire sa capacité à intégrer une myriade d’extensions programmées par des contributeurs tiers, attire une catégorie plus aventureuse d’internautes. Depuis la sortie de Firefox 3, recommandé par Micro Hebdo, il s’agit aussi, selon nous, d’internautes parmi les plus au fait et les plus avisés. Quant à Safari, il reste principalement l’apanage des utilisateurs d’ordinateurs Apple.

Des logiciels évolutifs

Et chaque nouvelle version de ces navigateurs propose de nouvelles fonctions et de nouveaux types de comportements. On a ainsi vu venir l’intégration des fils d’information au format RSS, par exemple, directement dans le navigateur. Puis la navigation par onglets, les différentes pages consultées pouvant toutes être vues dans la même fenêtre du logiciel. Certaines nouveautés sont immédiatement adoptées par la concurrence, comme la navigation par onglets justement. D’autres restent plus anecdotiques et circonscrites à un seul navigateur, comme la navigation à la souris d’Opera.

Moteur d’innovations, Firefox a su, petit à petit, tirer son épingle du jeu et monter en puissance, rognant des parts de marché à Internet Explorer. C’est donc en vue d’une concurrence directe avec Firefox que Microsoft a livré le 29 août une deuxième version bêta publique de son futur navigateur, Internet Explorer 8, la dernière avant la version finale, qui paraîtra avant la fin de l’année 2008. Les standards du Web y sont mieux respectés, et de nombreuses fonctions très utiles font leur apparition.

Mais, coup de tonnerre le 2 septembre, à la surprise générale, Google dévoile Chrome, un navigateur entièrement libre et traduit en 44 langues, disponible en version bêta pour Windows ! Avec une interface très dépouillée, marque de fabrique de la maison mère, Chrome ne cache pas ses inspirations. Il utilise WebKit, le moteur de rendu graphique de Safari, ainsi que de larges parties de Firefox.

Alors, même s’il dispose de quelques nouveautés notables, pourquoi existe-t-il ? La réponse tient dans son moteur survitaminé. Extrêmement véloce pour l’affichage des pages, il utilise une nouvelle technologie, un nouveau moteur JavaScript – le langage de programmation qui rend la plupart des sites interactifs – qui s’appelle justement V8.

Selon Eric Schmidt, PDG de Google, Chrome a été développé : “ pour tenter de faire avancer le secteur avec de nouveaux concepts concernant les navigateurs, la sécurité et les plates-formes puissantes ”. Aujourd’hui, les internautes ne vont plus tant sur des sites Web, mais utilisent les services du Web, c’est-à-dire des logiciels qui fonctionnent dans le navigateur, comme le webmail ou des traitements de texte en ligne. Or, ces services sont limités techniquement par la lenteur des moteurs JavaScript actuels. Chrome incite, grâce à V8, à la conception de services Web bien plus puissants.

Le navigateur comme logiciel ultime

Ainsi, si Chrome est un navigateur malin, “ à la Firefox ”, sa finalité est bien plus importante : il est destiné à inciter les internautes à passer au stade du cloud computing, où les logiciels ne seront plus installés sur le disque dur du PC, mais seront tous disponibles en ligne, et gratuitement pour la plupart.

A travers Chrome, Google tente, non pas de détrôner Internet Explorer ou Firefox, mais de faire du navigateur la plate-forme de travail des internautes, en lieu et place des systèmes d’exploitation, Windows en tête. L’ambition est donc immense.

Et le public semble suivre : selon une étude du baromètre Xiti Monitor, le 3 septembre, soit 24 heures seulement après la sortie de la version bêta de Chrome, le navigateur était utilisé par 1,01 % des internautes, dépassant déjà Opera.

Pour vous faire une idée de l’avenir du Web, nous vous faisons découvrir, les principales nouveautés qu’introduisent Chrome et Internet Explorer 8 bêta 2.

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Stéphane Viossat