Forces de frappe

Lorsque vous avez acheté votre ordinateur, vous avez sûrement choisi avec soin son unité centrale et son écran. Mais avez-vous prêté attention à la souris et au clavier ? Pourtant, ces deux périphériques méritent mieux que
l’indifférence : ce sont les passages obligés pour communiquer avec le l’ordinateur et l’on s’en sert beaucoup, quotidiennement.Les quatorze ensembles de notre sélection fonctionnent sans fil grâce à une transmission radio qui libère la surface du bureau (mais on ne peut pas se passer du récepteur radio qui, lui, doit toujours être branché sur le PC). De là à
pouvoir s’éloigner vraiment du récepteur, il y a un pas que tous sont loin de permettre de franchir, comme les mesures réalisées par notre laboratoire le montrent (voir le tableau pages suivantes). Ainsi, la portée du clavier de Kensington et celle
de la souris de Labtec sont si faibles qu’ils ne permettent aucune mobilité. Claviers et souris sont alimentés par des piles, celles des souris pouvant être rechargeables grâce à un récepteur/chargeur. Pour éviter les pannes d’énergie, on préférera
les modèles à piles rechargeables, plus économiques et aussi plus écologiques ?” toutefois, rien n’empêche de remplacer des piles jetables par des piles rechargeables. Si toutes les souris sont dotées d’une technologie optique (diode ou
laser), six d’entre elles utilisent le laser qui permet un meilleur suivi des déplacements, même sur des surfaces très claires ou très sombres. Pour autant, on n’attendra pas une précision exceptionnelle de ces modèles conçus pour des usages
bureautiques et dotés de capteurs dont la résolution excède rarement les 600 points par pouce.

Une myriade de fonctions

Les constructeurs ont pris en compte la diversification des usages de l’ordinateur, si bien que les claviers s’ornent d’une floraison de boutons permettant d’accéder d’une pression à la calculatrice de Windows mais aussi au logiciel
de téléphonie sur Internet, à la messagerie instantanée, aux principales fonctions de traitement des images et à bien d’autres. Mieux, certains modèles comportent des touches programmables que chacun peut associer à son gré à une action (lancer tel
logiciel, ouvrir tel document, etc.). Toutefois, la disposition standard des touches n’est pas toujours respectée, ce qui peut dérouter certains utilisateurs.En matière de boutons qui prolifèrent, les souris ne sont pas en reste : onze modèles sur les quatorze de notre sélection en comptent plus de cinq. Et seules quatre souris sont exclusivement conçues pour les droitiers (avec un
emplacement creusé pour le pouce), les dix autres sont symétriques, et donc utilisables aussi bien par les droitiers que les gauchers. Certains constructeurs tentent aussi d’améliorer l’ergonomie de leurs périphériques. Et il ne s’agit pas seulement
d’un argument marketing, l’augmentation préoccupante des maladies liées à l’usage de l’ordinateur (les troubles musculosquelettiques ou TMS) étant en partie due à des périphériques mal conçus, mal utilisés (mauvaises postures de l’utilisateur) ou
mal choisis (souris trop volumineuse ou trop petite par rapport à la taille de la main, etc.). Neuf modèles sur quatorze proposent ainsi un repose-poignets, intégré ou amovible, conçu pour alléger la tension du poignet dans la région du canal
carpien. Microsoft et Logitech vont plus loin en disposant les touches du clavier de manière à ce que la frappe nécessite moins d’efforts musculaires. Ainsi, le premier propose deux claviers avec des touches en courbe (le Wireless Laser Desktop 6000
V2 et le Wireless Optical Desktop 5000) et le second, un clavier dont les touches sont séparées en deux groupes selon un angle important (le Cordless Desktop Comfort Laser). Encore faut-il compter avec une période d’adaptation tant ces claviers
bouleversent les habitudes de frappe.

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