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Et pourtant, elle tourne…

Avec le nouveau S10, heureux remplaçant du S4, Nikon propose un appareil plus homogène. En effet, si le S4 se trouvait pénalisé par quelques lacunes, dont…

Avec le nouveau S10, heureux remplaçant du S4, Nikon propose un appareil plus homogène. En effet, si le S4 se trouvait pénalisé par quelques lacunes, dont l’absence de stabilisation optique, la sensibilité limitée à 400 ISO ou le mode Vidéo à 15 images par seconde, le S10 comble ces petits manques tout en conservant ce qui avait fait l’originalité du compact : sa tête tournante.

Zoom acrobatique

Recouvert d’un opercule en plastique monté sur charnière type ‘ bouteille de sirop ‘ trop fragile, le superbe zoom 10x 38-380 mm en équivalent 24 x 36 est toujours monté sur un axe rotatif qui permet au zoom de basculer de 90?’ aussi sur l’arrière et de 180?’ sur l’avant. Une sympathique particularité pour photographier plus librement et en toute discrétion. Avec une diagonale de 6,35 cm, l’écran est large et parfaitement lisible dans toutes les positions. Le S10 est doté d’un système de stabilisation VR (Vibration Reduction) qui permet d’exploiter la longue focale. Mais contrairement aux fameux objectifs pour reflex de la marque, stabilisés optiquement, ici, c’est le capteur qui se déplace pour pallier les mouvements du photographe. Un système de stabilisation mécanique déjà présent sur les appareils Pentax ou Ricoh et qui se révèle assez efficace. Associé à une ouverture constante à F:3,5 sur toute la plage focale, le mode VR et la sensibilité élevée (jusqu’à 800 ISO) permettent d’obtenir des images nettes en mode Télé, à main levée. Toutefois, il faut utiliser la sensibilité avec parcimonie, la gestion du bruit électronique étant perfectible au-delà de 400 ISO. Le mode Vidéo est désormais en mode 640 x 480 pixels en 30 images par seconde. Bravo. Mais le zoom optique ne fonctionne toujours pas pendant la prise de vue, le S10 se contentant d’un malheureux recadrage dans l’image. Une fois déchargées sur un ordinateur, les images présentent peu de défauts. Le piqué est bien présent, les couleurs sont assez fidèles et s’il est possible de déceler quelques aberrations chromatiques en grand-angle et en télé sur les bords des images, ces défauts d’optique ne seront vraiment gênants que sur des tirages supérieurs au 10 x 15.

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Renaud Labracherie