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Et ça continue en gore et en gore

Quatre ans de travail acharné auront été nécessaires pour achever le troisième volet de l’une des séries les plus célèbres du jeu vidéo, Doom. Violence et horreur sont au rendez-vous… Ames sensibles, s’abstenir !

Plus un remake qu’une suite, Doom 3 reprend le scénario du premier volet. Le joueur incarne un soldat d’élite qui débarque sur Mars afin d’assurer la sécurité d’une base scientifique. Les premières minutes du jeu permettent de se familiariser avec les commandes et, surtout, d’admirer la superbe architecture de la base. Et puis l’action débute, soudaine et brutale, quand le complexe est plongé dans le noir. Des hurlements retentissent, tandis que des volutes de fumées aux formes macabres se répandent dans les couloirs et que des formes éthérées se jettent sur les humains… Lorsque la lumière revient, le spectacle est apocalyptique. Les murs sont couverts de sang et, face à vous, un mort vivant en blouse blanche s’approche en gémissant. Au loin, des grognements, des coups de feu, des appels à l’aide désespérés… Puis le silence, plus pesant encore, troublé seulement par le ronronnement des systèmes de ventilation.Premier réflexe : trouver une arme plus efficace que votre frêle revolver réglementaire. Ensuite, avancer avec la plus grande prudence, car la moindre zone d’ombre peut dissimuler une créature aux aguets.

Attention, monstres malins

Vous disposez heureusement d’une lampe torche assez puissante pour éclairer les recoins les plus obscurs. Mais il vous faut, pour l’utiliser, ranger votre arme ­ et donc vous exposer à l’attaque foudroyante d’un monstre. Et ils sont nombreux à arpenter les couloirs, en quête de chair fraîche. Les enfers se sont ouverts et vomissent un flot continu de créatures horribles. Certaines surgissent dans une explosion de lumière quand on s’y attend le moins. Le pire, c’est que ces monstres sont vraiment malins. La plupart peuvent attaquer à distance en lançant des boules de feu, des missiles ou des ondes de choc, mais n’hésitent pas à s’approcher pour tenter de vous déchiqueter de leurs griffes acérées. Bien sûr, même s’ils sont tous superbement modélisés, certains sont moins effrayants et l’on se contente de les exterminer d’une rafale distraite de fusil à plasma ou ­ plus expéditif encore ­ d’un revers de tronçonneuse, l’une des armes les plus efficaces du jeu. Mais même lorsqu’on possède toutes les armes disponibles, on ne se sent jamais réellement en sécurité. Les développeurs sont en effet parvenus à ménager suffisamment d’effets de surprise afin d’éviter toute lassitude.

Ambiance et spectacle

Si le scénario de Doom 3 est assez simpliste ­ et même très linéaire ­ l’ambiance est, elle, tout simplement extraordinaire. Contrairement aux deux premiers épisodes, où l’action succédait à l’action, Doom 3 fait preuve d’une certaine humanité. Durant l’exploration du complexe, on récupère sur les cadavres des blocs-notes électroniques dans lesquels les employés notaient leurs préoccupations. Ce sont ainsi plus d’une cinquantaine de messages audio qui dévoilent petit à petit les raisons du cataclysme. Ces témoignages se révèlent extrêmement précieux. Ils sont aussi pathétiques, puisqu’ils émanent de personnes venant d’être massacrées par les hordes démoniaques. Le ton de certains messages traduit à merveille le sentiment d’angoisse de celui qui l’a enregistré.Côté graphisme, oubliez toutes vos références : Doom 3 ne craint aucune comparaison. On évolue en temps réel dans un environnement qui, il y a deux ans encore, ne s’envisageait que sous forme de séquence vidéo pré-calculée. Le moindre objet du décor a été modélisé avec une précision et un souci du détail qui confinent à l’obsession. Les textures sont tout aussi impressionnantes. En réglant le niveau de détail au maximum, le spectacle est total : l’aluminium des consoles informatiques, parfaitement lisse, reflète la moindre lumière environnante, tandis que les rayures qui lardent l’acier granuleux des sas de sécurité traduisent l’usure causée par d’innombrables manipulations. Du grand art.Idem pour l’environnement sonore, vraiment exceptionnel, mais qui ne prend toute sa dimension que sur un système audio 5.1 ou, à défaut, au casque. Et, pour en profiter pleinement, mieux vaut jouer le soir, de préférence dans le noir. De jour, vous sacrifieriez l’essentiel de l’ambianceL’avis de la rédaction
On aime
Le graphisme, l’ambiance, les bruitages, la réalisation.
On n’aime pas
Le peu de scènes en extérieur, le bruit de certaines armes.
Mention Très bien
A partir de 18 ans
Ce qu’il vous faut

PC 1,8 GHz
512 Mo de mémoire vive
3 Go sur le disque dur
Carte 3D indispensable (128 Mo) compatible DirectX 9b
Windows 98 et suivants

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Philippe Fontaine