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Éliminer les flous de bougé : à petits pas vers l’idéal

Les appareils photo à stabilisateur d’image ont fait faire un grand pas en avant à la photographie : il est devenu possible, avec eux, de prendre…

Les appareils photo à stabilisateur d’image ont fait faire un grand pas en avant à la photographie : il est devenu possible, avec eux, de prendre certaines photos au 1/15 de seconde ou même moins. Mais cela ne veut pas dire que tous les problèmes de ‘ flou de bougé ‘ sont désormais résolus : si c’est la cible à photographier qui bouge et non le photographe, le problème reste entier, sur tout avec les téléobjectifs. La seule solution consiste, dans ce cas, à faire appel à des appareils à capteur sensible : un appareil réglé sur 800 ISO, par exemple, pourra prendre une photo quatre fois plus rapidement, donc de façon quatre fois plus nette si la cible bouge, qu’un appareil réglé sur 200 ISO. Mais une autre méthode d’amélioration de la netteté des cibles mobiles est actuellement à l’étude dans le plus grand secret : elle consiste à mesurer la direction et la vitesse de bougé de ces cibles à un instant précis et à faire accompagner par le capteur le mouvement détecté. Un point restera alors un point sur le capteur pendant toute la durée de la prise de vue. Pour se représenter ce qui se passe dans le cadre de ce principe, il est possible de s’imaginer un appareil photo capable de prendre, pendant 1/100 de seconde, une série de photos au 1/2 000 de seconde. À cette vitesse, toutes les photos seront nettes ; la cible mobile sera simplement un peu décalée à chaque fois. Mais, avec les algorithmes actuels, il est devenu possible de superposer automatiquement toutes ces photos. Si toutes les photos de la cible sont nettes, la superposition sera également nette. Les luminosités des photos prises au 1/2 000 de seconde s’additionnant, la sensibilité sera en pratique peu dégradée par rapport à celle de la photo globale prise au 1/100 de seconde. Quand ce principe sera-t-il mis en ?”uvre dans nos appareils ? Nous nen avons malheureusement aucune idée. Théoriquement, tout est déjà faisable, et la puissance des meilleurs microprocesseurs existants est déjà suffisante…

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Jean-Pierre Della Mussia