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DxO simule le rendu des films

L’éditeur DxO Labs vient de compléter son fameux (à juste titre) logiciel d’un ensemble d’extensions permettant de simuler le rendu des films argentiques. DxO est un logiciel de traitement de fichiers Raw (ou JPeg) à qui il peut appliquer un ensemble de corrections calibrées grâce à des profils fournis.

DxO Labs est une entreprise un peu particulière. Ce ne sont foncièrement ni des gens d’image, ni des spécialistes du graphisme, mais des mathématiciens. Concrètement, l’équipe de DxO Labs a mesuré puis modélisé les défauts des principaux couples appareils/objectifs du marché et le logiciel est capable, après avoir détecté l’appareil et l’objectif utilisés, de corriger automatiquement les défauts de l’image. Son efficacité est parfois redoutable (la correction du bruit sur un Nikon D70 est par exemple spectaculaire). En peu de temps, cette approche assez novatrice a fait de DxO un des logiciels les plus remarquables pour ce qui est de l’amélioration des fichiers Raw. Le logiciel sait aussi travailler sur des JPeg, mais c’est avec des fichiers Raw qu’il prend tout son sens. La version 4.1 a ajouté aux corrections déjà existantes celles de la balance des blancs et des défauts liés à la géométrie de l’objectif. Fort de son moteur de traitement, DxO vient de développer des extensions qui, cette fois, modélisent le rendu de couleur et de grain des films argentiques les plus connus (le TriX de Kodak, le Velvia de Fuji, etc.) de façon à les appliquer sur une image. Pour la petite histoire, il est amusant de constater que les ingénieurs ont commis une petite erreur en classant les films positifs dans les rendus de films négatifs et inversement. Il est également possible d’appliquer à l’image un effet qui reproduit les traitements croisés (film diapo développé dans un C41 et négatif dans une chimie E6). Fidèle à sa démarche scientifique, l’équipe de DxO Labs a réalisé une série de prises de vues argentiques intégrant à la fois des mires de calibration étalonnées et des sujets réels (natures mortes, objets aux couleurs et textures variées…), comme nous le faisons pour nos tests de matériels.Les films ont ensuite été confiés à deux laboratoires bien connus des professionnels, le New-Yorkais Duggal et le Parisien Picto (mais les films Kodachrome ont été développés par Kodak). La rigueur a été également de mise pour ce qui touche à la simulation du grain. Au lieu de générer du bruit comme le font les logiciels de retouche cherchant à simuler le grain du film, DxO Labs a extrait des ‘ matrices de grain ‘ depuis les images tests. Le logiciel applique ensuite ces matrices de grain à vos images. Le résultat est tout à fait bluffant. Qu’il s’agisse d’assurer une transition argentique/numérique en douceur, dhomogénéiser des archives ou de se livrer à des effets spéciaux, ce DxO FilmPack est une réussite. DxO FilmPack est un produit complémentaire à DxO Optics Pro version 4.1 quelle que soit la version (Starter, Standard ou Élite) et vaut 70 euros.

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La rédaction