De nombreux films sont aujourd’hui édités avec des sous-titrages spécialement destinés aux sourds. Diverses couleurs de texte sont utilisées pour distinguer les bruits (en rouge), les paroles d’un personnage hors champ (en jaune), d’une voix off (en cyan)… Dans le menu de certains DVD, les aveugles ont accès à un mode qui leur est destiné, l’Audiovision. Il s’agit de commentaires oraux, ajoutés à la bande-son pour décrire les scènes. Costumes, décors, lumières et expressions corporelles des personnages sont décrits : ‘ Amélie descend les escaliers du métro […] Un jeune homme brun aux yeux noisettes est accroupi devant un Photomaton. ‘ Des voix différentes se succèdent pour mettre en évidence les changements de scènes. Mais le procédé est encore peu répandu : en France, on ne trouve pour l’instant que douze titres, tous réalisés pour le compte des éditeurs par l’association Valentin Haüy, une structure d’aide aux aveugles et malvoyants. Car les producteurs hésitent encore à débourser les 7 500 euros (50 000 F) que coûte un doublage en Audiovision.Les sourds sont nombreux à utiliser le mobile… pour échanger des SMS ! Le langage du pouce n’a plus de secret pour eux et cette technologie est un facteur de lien social aujourd’hui devenu fondamental. Fred Roura est sourd de naissance. Agé de 30 ans, formateur en langue des signes française, il utilise les SMS depuis 1994 : ‘ J’en envoie environ 150 par mois pour communiquer avec mes amis et mes collègues entendants ou sourds. Cela me rassure, je suis ainsi disponible. Je peux fixer des rendez-vous, donner des nouvelles, prévenir de mon retard. J’utilise un forfait professionnel qui inclut l’envoi de fax. Cela me coûte 65 euros, soit 426 F, par mois. Je pense qu’il faudrait rendre ce système moins cher et proposer d’autres services : des infos, un numéro durgence, des systèmes de réservation, etc. ‘
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