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Duel au soleil

Dans la famille florissante des ultra-plats, voici deux nouveaux 5 mégapixels à zoom 3x qui se donnent les moyens de séduire. Le S500 est l’ultime déclinaison…

Dans la famille florissante des ultra-plats, voici deux nouveaux 5 mégapixels à zoom 3x qui se donnent les moyens de séduire. Le S500 est l’ultime déclinaison de la fameuse série Exilim sortie des planches à dessin de Casio. Le design anguleux très réussi et les touches aplaties offrent une prise en main étonnamment stable à cet appareil d’à peine plus d’un centimètre d’épaisseur, disponible en orange, blanc ou gris. Seul petit défaut, la pointe d’attache de la dragonne est trop saillante et peut gêner quand l’appareil est dans la poche. Comme la plupart des boîtiers de sa catégorie, Samsung i5 compris, le viseur a été abandonné au profit d’un large écran, dont la qualité se doit d’être à la hauteur. Déjà imposant sur le Casio avec ses 5,6 cm de diagonale, mais manquant de définition, il culmine à 6,35 cm et est bien plus précis sur le i5. Le premier ultracompact de la marque coréenne qui monte, adopte une belle coque métal (argent, noire, rouge ou sable) toute en courbes, qui n’est pas sans rappeler celle du Nikon S1. Le zoom est interne comme sur les Fuji et Sony testés en pages précédentes, ce qui lui permet de conserver sa taille de guêpe, y compris en fonctionnement, même s’il paraît plus épais que le Casio qui a pourtant les mêmes dimensions. Notez que le Samsung ne dispose pas de filetage pour trépied, contrairement au Casio. Le reste de la fabrication est à la hauteur : une housse est fournie et, première pour un appareil numérique, le i5 est doté d’une mémoire interne de 50 Mo qui lui permet d’enregistrer au moins vingt photos en haute qualité. Presque de quoi se passer d’une carte mémoire !

Simpliste et complexe

Une fois allumé, le i5 se montre un peu lent : avec une latence de 0,65 s, puis 1 s d’intervalle entre chaque image, la réactivité aurait pu être meilleure. Ce n’est pas vraiment mieux avec le S500, dont les ‘ rafales ‘ se bloquent après la deuxième vue et dont l’autofocus est trop bruyant. On est loin de l’appareil ‘ tonique et funky ‘ annoncé par le communiqué. Côté menu, le suréquipement parfois superflu de ce boîtier ne fait que compliquer une interface pas toujours claire et manquant de raccourcis. En effet, il n’est pas sûr que des fonctions comme la mise au point manuelle ou l’histogramme soient très utiles sur ce type d’appareil. Cela dit, la compensation de puissance du flash ou la mémorisation de la plupart des réglages sont les bienvenues. Chez Samsung, on met l’accent sur la simplicité d’utilisation. Le menu rapide (touche +/-) permet d’accéder aux principaux paramètres de prise de vue et c’est une bonne chose car le menu principal est d’une complexité rebutante. Avantage donc pour le Samsung en matière de facilité d’emploi, même si certaines simplifications sont pour le moins tirées par les cheveux : ainsi, la touche ‘ flash de sécurité ‘ ne réinvente pas la lumière puisqu’elle consiste en fait à couper le flash et à faire grimper la sensibilité à 400 ISO… Pour les utilisateurs sans ordinateur, le i5 propose de nombreuses options ludiques pas toutes indispensables, principalement des filtres d’effets et des surimpressions, auxquelles on préférera les fonctions plus utiles comme le recadrage de photos ou le découpage de séquences vidéo du Casio.

Images moyennes

Ces deux boîtiers aux écrans très gourmands en énergie montrent en revanche une autonomie assez limitée, en particulier le Samsung. Il faut noter à ce sujet que la charge des batteries, tout comme la communication avec un ordinateur ou une télévision, se fait exclusivement par l’intermédiaire des stations d’accueil, plus encombrantes que les appareils eux-mêmes. Pratique pour l’utilisation à domicile, mais assez contraignant en déplacement. Si ces deux ultracompacts sont des objets très raffinés, ils déçoivent en revanche en matière de qualité d’image : exposition approximative et couleurs peu fidèles des deux côtés, vignettage et aberrations chromatiques marquées sur le Samsung. Celui-ci sauve la mise avec un traitement du bruit assez efficace et une meilleure netteté, tandis que le Casio souffre d’une compression trop marquée, causant des moutonnements dans l’image.

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Julien Bolle