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Droit au but !

Vous en avez assez de trépigner dans les tribunes en maudissant l’entraîneur de votre équipe favorite ? Prenez sa place et hissez enfin votre club vers les hauteurs du classement.

Deux ou trois attaquants ? Défense de zone ou marquage individuel ? Autant de questions qui, les lendemains de match, sont vigoureusement débattues entre supporters, à la machine à café ou au bistro. Un festival
d’affirmations péremptoires d’où ne débouche jamais la moindre réponse. Evidemment. Pourtant, grâce aux jeux de gestion de club de football, ces mêmes supporters pourraient soumettre leurs analyses à l’épreuve des faits, et tenter de faire mieux que
l’entraîneur de leur équipe favorite… Tous ces jeux fonctionnent selon le même principe. Il faut d’abord choisir un club dans la liste proposée (entre plusieurs centaines et plusieurs milliers d’équipes recensées), puis sélectionner ses
joueurs. Pour les connaisseurs, pas de surprise : ce sont les mêmes que ceux qui évoluent dans les équipes réelles, leurs aptitudes respectives étant généralement fidèles à la réalité. Pour les profanes, des fiches signalétiques détaillées
rappellent les caractéristiques de chacun (âge, nationalité, capacités, poste, etc.).Après cette étape préparatoire, il incombe au nouvel entraîneur de tout mettre en ?”uvre pour faire triompher son équipe. Car la pression est évidemment énorme. Le futur Aimé Jacquet est exposé au regard sans complaisance des
supporters, des médias et autres dirigeants, pour qui il n’y a que les résultats qui importent. Corollaire : une série de défaites débouche rapidement sur un licenciement pur et simple. Mais attention, il ne s’agit pas ici de prendre le
contrôle des joueurs et de tirer soi-même corners et coups francs comme dans un jeu de football classique. L’essentiel du jeu consiste ici à naviguer parmi des dizaines de tableaux et menus pour élaborer une tactique, acheter de nouveaux joueurs,
préparer un programme d’entraînement, composer son équipe en tenant compte des blessures physiques et morales… Certes, on peut quand même suivre les matchs en accéléré (10 minutes environ), certains jeux offrant même la possibilité de donner
des consignes ­ ou plutôt de les crier ­ depuis le banc de touche. Mais, quelle que soit la qualité du rendu des matchs (en 2D avec des joueurs représentés par des ronds, ou en 3D), cette option devient très rapidement lassante. Mieux vaut faire
confiance à ses joueurs et accepter les résultats calculés par l’ordinateur en fonction de leurs aptitudes et du dispositif tactique mis en place.Si tous les jeux fonctionnent selon ce schéma, on distingue néanmoins deux catégories. Ceux qui proposent d’endosser le costume d’un manager ‘ à l’anglaise ‘, gérant l’ensemble du club,
et ceux qui limitent les responsabilités de l’entraîneur au seul domaine sportif. Avec les premiers, l’entraîneur est prié de déchausser régulièrement ses crampons boueux pour fouler la moquette immaculée des bureaux du club. Au programme :
gestion du budget, recherche de sponsors, vente de produits dérivés (écharpes, maillots, etc.) ou construction d’infrastructures (tribunes, infirmerie, etc.). Avec les autres, en revanche, pas besoin d’abandonner son survêtement. L’action se passe
sur le terrain et seuls comptent les aptitudes et la forme physique des joueurs. Dans tous les cas, un seul impératif : la victoire. Réel ou virtuel, le football ne connaît qu’une seule vérité, celle du tableau d’affichage.

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Benjamin Peyrel