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Des fausses notes… parfois salées !

Changer la sonnerie de son mobile, c’est amusant et assez simple. Mais il faut bien choisir le service et faire attention aux pièges tendus par certains sites Web peu scrupuleux.

Votre quinzième coup de fil de la journée. Et pour la quinzième fois, votre poche se met à jouer la Lettre à Elise.Epuisant à la longue… N’est-il pas temps de changer la sonnerie de votre mobile ? Avec un accès à Internet, c’est simplissime et la quantité de titres disponibles est impressionnante. Pour vous faire une idée, une recherche dans Google avec l’expression ‘ sonnerie de portable ‘ donne la bagatelle de 127 000 résultats. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? L’entêtante mélodie de Chihuahua, une bonne vieille ritournelle de la Soupe aux choux ?Sur le Web, des centaines de titres, dans tous les styles, pour la grande majorité des mobiles existants sont disponibles. Il est impossible de ne pas trouver son bonheur.Attention, toutefois ! La vente de sonneries est presque entièrement contrôlée par un seul prestataire, Mediaplazza, particulièrement au courant de nos goûts musicaux. Ainsi, Les Mots bleus, chanson reprise par le vainqueur de A la recherche de la nouvelle star, est déjà disponible en sonnerie (particulièrement ratée). Mediaplazza compte parmi ses clients les 1000 sites les plus actifs du Web, dont les 300 premiers qui représentent 50 % du marché ! Difficile, donc, de faire vraiment jouer la concurrence. Tous les sites de sonneries proposent peu ou prou le même catalogue, et leur mode de fonctionnement est identique.

Des méthodes inadmissibles

Vous choisissez la mélodie sur le site. Pour l’obtenir, vous appelez ensuite ­ de préférence depuis un téléphone fixe ­ un numéro Audiotel surtaxé, facturé 1,34 euro l’appel puis 0,34 euro pour chaque minute entamée. La différence entre les services tient essentiellement à la façon, plus ou moins subtile, dont on vous fait attendre au bout du fil avant de vous envoyer votre mélodie par SMS ! A l’exception du site de Bouygues Télécom, n’espérez pas mettre moins de 2 minutes. Soit une addition de 2,5 euros (16,50 francs) pour récupérer quelques notes ! Mention spéciale pour www.logosonnerie.com : ce site, qui survit hors du giron de Mediaplazza, propose le catalogue le plus vaste mais aussi le service Audiotel le plus exaspérant, avec un appel moyen de plus de 4 minutes ! Ces méthodes inadmissibles n’ont pas empêché le téléchargement de sonneries de devenir un phénomène de société. L’évolution est impressionnante depuis la création du premier site de personnalisation de sonneries, en 1999.

Mieux que les singles !

L’année dernière, en Angleterre, les revenus des ventes de sonneries ont même dépassé ceux des CD deux titres ! Encore plus fort : un groupe de pop finlandais a récemment sorti son dernier morceau en sonnerie avant de le proposer dans les bacs. Et la pop star Boy George a composé une sonnerie inédite pour un opérateur britannique. L’arrivée sur les téléphones récents de sonneries polyphoniques, bien plus fidèles aux musiques que leurs ‘ ancêtres ‘
monophoniques, ne risque pas de calmer le jeu. Y aurait-il Le Monde est stone pou mon téléphone ?

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Antoine Besse