Passer au contenu

Côté alimentation, trois pistes de travail

Les laboratoires explorent de nouvelles voies pour trouver les systèmes qui, à l’horizon 2006, pourraient remplacer les batteries actuelles.

Miniaturiser la pile à combustible

Le principe est d’embarquer un combustible, de l’hydrogène ou du méthanol, permettant à la pile de fabriquer sa propre électricité. L’autonomie dépendra de la taille du réservoir. Les recharges pourraient avoir le format d’une carte téléphonique. Elles permettraient de transporter facilement quelques heures d’autonomie, et de s’affranchir du besoin de prise électrique. Ces piles pourront être couplées à une batterie classique. Beaucoup de laboratoires y travaillent : chez Toshiba, Motorola, Sony, mais aussi au CEA (Commissariat à l’énergie atomique) ou dans des start-up. La technologie est déjà bien avancée. Cependant, ‘ dans le meilleur des cas, les piles à combustible n’arriveront pas avant 2006 ou 2007 ‘, prévient Didier Bloch, un responsable du Département des technologies pour les énergies nouvelles du CEA de Grenoble. En effet, les chercheurs doivent obtenir une pile à combustible minuscule, sans qu’elle soit trop chère à fabriquer. Il leur faut également trouver le moyen de stocker le combustible.

Exploiter les mouvements de l’homme

Par ici, l’huile de coude ! Certains ingénieurs tentent de récupérer l’énergie produite par l’homme pour alimenter des appareils portables. Une première catégorie de recherches concerne l’utilisation des mouvements volontaires comme, par exemple, tourner une manivelle pour recharger la batterie de son portable. Des produits existent et sont même commercialisés, comme celui de Motorola, mais ils sont plus lourds et encombrants que le téléphone portable lui-même, et leurs rendements peuvent encore être optimisés. D’autres chercheurs travaillent pour récupérer l’énergie produite par les mouvements du corps humain. C’est ainsi qu’une entreprise américaine, The Electric Shoe Company, a testé un dispositif piézoélectrique. Situé dans les talons d’une paire de chaussures, il permet à l’utilisateur de recharger son téléphone mobile tout en marchant. Malheureusement, l’énergie produite n’est pas très élevée.

Mettre à profit l’énergie solaire

A la fin des années 90, plusieurs constructeurs se sont lancés sur la piste de l’énergie solaire et ont même commercialisé des batteries spécifiques. Mais la majorité a abandonné. Si ces batteries fonctionnent, leur rendement est néanmoins décevant. ‘ Le problème est que la lumière ambiante n’a souvent pas une intensité suffisante ‘, explique Bernard Multon, directeur du département mécatronique de l’antenne bretonne de l’École normale supérieure de Cachan. D’autant que les téléphones mobiles, rangés dans une poche, sont souvent privés de lumière. Et l’espace pour apposer les cellules solaires est très restreint. Cependant, cette technique fait toujours l’objet de nombreuses recherches. La conception de cellules solaires plus performantes, plus adaptées aux contraintes des mobiles, pourrait relancer lenthousiasme des constructeurs.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Claire Chevrier