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Comme à la télé, ou presque…

Légalité, qualité, publicité : telle est la nouvelle devise des acteurs de l’audiovisuel pour la vidéo en ligne.

Sur Internet, les diffuseurs de vidéos se heurtent au même casse-tête que les diffuseurs de musique : ils doivent respecter les ayants droit sans pour autant pratiquer des tarifs exorbitants. Ils sont aussi confrontés à un autre défi : offrir des ‘ services à valeur ajoutée ‘ ou, du moins, à valeur équivalente à ceux proposés ailleurs (à la télévision, au cinéma, dans les vidéoclubs…). Pour survivre, ils doivent innover, étonner, tout en restant dans la légalité sous peine de crouler sous les procès. Parmi les nouveautés de la rentrée, ça bouge côté VOD (Video on Demand). Pour ‘ concurrencer le piratage ‘, le service de location de TF1 se veut plus réactif ; il compte proposer les épisodes de la série Heroes dès le lendemain de leur diffusion aux Etats-Unis, en version originale sous-titrée. De son côté, Gaumont fournira une partie de son catalogue à des sites de VOD, 30 jours seulement après leur sortie en DVD (le délai minimum est actuellement de deux mois). Le producteur pourrait même céder des films en même temps que leur sortie sur galette, moyennant une majoration de sa rémunération… donc une augmentation des tarifs de location.Côté streaming, le fameux modèle ‘ gratuité contre publicité ‘ se généralise. Ainsi, NBC et Newscorp ont annoncé l’ouverture de Hulu.com, sorte de YouTube légal qui offre l’accès gratuit à des séries (Heroes, 24 heures chrono, les Simpsons…) et à des films (Little Miss Sunshine, Borat…) saupoudrés de publicité. Hulu autorisera d’autres sites, dont MySpace ou Yahoo!, à diffuser ses contenus. Yahoo! Music s’apprête d’ailleurs à publier 7 000 clips à regarder gratuitement, mais pas en continu : un spot de pub s’insérera tous les trois clips. Novatrices, intéressantes, ces offres n’en restent pas moins timides et assorties de contreparties pour l’internaute.Seul Arte apporte un peu de fraîcheur dans le paysage audiovisuel en ligne. Dès le 1er octobre, la chaîne proposera, comme le fait déjà France 5, le visionnage gratuit de ses programmes (sauf les films), pendant une semaine après leur diffusion. Légalité, qualité, gratuité : enfin un concept qui fait lunanimité !

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Anne Lindivat