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Bien choisir sa carte graphique

Ça y est, vous avez déterminé le chip graphique qu’il vous faut. Mais une multitude de cartes aux caractéristiques très différentes en sont dotées ! Voici quelques pistes pour choisir le modèle le mieux adapté à vos
besoins.

Pour une utilisation multimédia

L’acquisition vidéo analogique


Enregistrer l’image d’une émission de télévision ou d’un caméscope analogique via la carte graphique nécessite des connecteurs particuliers. Les cartes équipées de ces connecteurs (Composite et S-Video)
disposent également de sorties vidéo pour envoyer les images vers un téléviseur ou un magnétoscope. Chez nVidia, la mention ViVo (Vidéo-in, Vidéo-out), indique que la carte est pourvue de cette fonction. C’est le cas chez Leadtek et Prolink, qui
proposent toute une gamme de cartes ViVo. Chez Asus, la dénomination VidéoSuite remplace ViVo. Si votre choix s’est porté sur une puce ATI, vous devrez acquérir une carte de la série All-In-Wonder.Tuner TV


S’équiper d’une carte graphique avec tuner TV permet de recevoir la télévision sur le micro. Ces cartes disposent d’une prise d’antenne semblable à celle située à l’arrière des téléviseurs. Branchez-y votre câble d’antenne, et le
tour est joué ! vous pourrez regarder la télévision dans une fenêtre pendant que vous utilisez un logiciel, ou en plein écran pour transformer votre micro en TV. Le tuner ne nécessite pas de processeur vidéo puissant, ni une quantité de mémoire
particulière. Peu de cartes sont ainsi équipées, les plus courantes étant celles de la série All-In-Wonder équipées de Radeon d’ATI.

Priorité à l’AGP !

Connecteur PCI ou AGP ? La question ne se pose pas : préférez une carte AGP si votre ordinateur est doté du connecteur idoine. Surtout que les deux versions sont généralement vendues au même
prix. Les cartes graphiques PCI ne sont destinées qu’à des ordinateurs généralement assez anciens, dépourvus de prise AGP. Il ne faut pas attendre les mêmes performances d’une carte PCI que d’une carte AGP. Le plus faible débit du PCI limite les
performances de la carte graphique. Et plus la définition d’affichage augmente, plus le fossé se creuse.

Plein les yeux… et les oreilles

Mauvaise surprise ! Votre nouvelle carte graphique installée, vous démarrez votre ordinateur, et vous en prenez plein les oreilles. Votre micro est devenu beaucoup plus bruyant ! Bien que l’on n’y pense pas toujours,
les cartes graphiques performantes génèrent du bruit. En effet, tout comme le processeur de la carte mère, le processeur graphique a tendance à chauffer exagérément, et tout comme lui, il est donc généralement équipé d’un ventilateur pour le
refroidir. Et qui dit ventilateur, dit bruit !Pour limiter les nuisances sonores, plusieurs solutions existent. En premier lieu, si vous ne cherchez pas la performance à tout prix, optez pour une carte graphique sans ventilateur : les cartes moins performantes
chauffent moins, et ne nécessitent qu’un simple radiateur. Les cartes dotées des Radeon 9200, par exemple, n’embarquent généralement pas de ventilateur. En revanche, un boîtier bien ventilé et peu confiné est alors nécessaire.Autre solution, opter pour une carte performante, sans ventilateur, mais avec un radiateur dimensionné en conséquence. La marque Sapphire propose une série de cartes équipées de puces Radeon 9700 et 9800, sans ventilateur. Seul
inconvénient, la dimension du radiateur impose de sacrifier un connecteur PCI qui deviendra inaccessible. Dans tous les cas, évitez les cartes dotées de plus d’un ventilateur, pour ne pas vous retrouver avec une turbine dans votre micro.

Avec 64 Mo, le compte est bon

Contrairement à des idées reçues, la mémoire d’une carte graphique n’améliore pas sa vitesse d’affichage. Pour preuve, notre laboratoire a mesuré les performances de deux Radeon 9200 équipées respectivement de 64 Mo et de
128 Mo. Bilan : match nul, quel que soit le test utilisé ! Explication : une image de 1 600 x 1 200 points en vraies couleurs (32 bits) occupe environ 7,7 Mo en mémoire vidéo. Certains jeux calculent
trois images à l’avance, pour afficher en toute fluidité (système de triple buffer).L’ensemble des images occupe alors 23 Mo en mémoire, laissant 41 Mo disponibles sur une carte de 64 Mo : de quoi loger beaucoup de textures ! Alors, pourquoi proposer des cartes équipées de 128 Mo, voire de
256 Mo ? Tout simplement pour justifier le prix généralement exorbitant de la carte graphique si généreusement dotée.Cas particulier, un supplément de mémoire est utile pour effectuer de l’anticrénelage (ou anti-aliasing). Ce procédé de lissage des contours surdimensionne l’image calculée sur la carte graphique avant de l’afficher dans une
taille plus réduite. Cette expansion du format s’accompagne bien évidemment d’une ponction plus importante en mémoire vidéo.

Carte graphique-écran : un mariage de raison

Si vous possédez un écran cathodique ou un écran LCD sans prise DVI (et si vous ne comptez pas en acheter un), ne choisissez pas une carte graphique avec sortie DVI, que vous risquez de payer plus cher. Notez
cependant que les cartes haut de gamme sont toutes dotées de connecteurs DVI. Par ailleurs, la carte graphique doit être adaptée à la taille de l’écran : il est inutile d’acquérir une carte hors de prix pour jouer sur un moniteur de 15
pouces.Les définitions maximales conseillées pour les écrans cathodiques de 15, 17 et 19 pouces sont respectivement de 1 024 x 768, 1 280 x 1 024 et 1 600 x 1 200. Ces
définitions, parfaites pour une utilisation bureautique, limitent les effets d’escalier dans les jeux, sans avoir à utiliser l’anticrénelage (voir ci-dessus).Les écrans LCD, eux, optimisent l’affichage pour une définition de prédilection. Il s’agit généralement de 1 024 x 768 pour les 15 pouces, et de 1 280 x 1 024 pour les 17, 18 et 19 pouces.
Autant dire qu’à partir du 17 pouces, la carte graphique devra être un minimum musclée afin de s’adapter à la définition de l’écran. Et si vous choisissez un modèle très performant, n’hésitez pas à activer l’anticrénelage pour améliorer laspect
visuel.

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Vincent Lheur