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AMD fait le plein de Sempron

Avec le Sempron, son nouveau processeur d’entrée de gamme, AMD ajoute un peu de confusion dans la jungle des nomenclatures de puces pour PC.

Il va être de plus en plus difficile de comparer des processeurs pour PC. Ainsi, juste avant l’été, Intel avait décidé de bannir toute référence à la fréquence de ses puces en adoptant, pour ses Pentium et Celeron, une nomenclature de
‘ classes ‘ avec des séries 7, 5 et 3 (voir l’OI n?’ 161, p. 20), au risque de semer la confusion dans l’esprit des consommateurs. Aujourd’hui, c’est AMD qui embrouille un
peu plus les cartes avec le lancement de son nouveau processeur, le Sempron.En effet, pour rationaliser une gamme déjà hétéroclite (Duron, Athlon XP, Athlon 64, Athlon 64-FX…), le fondeur a décidé de se concentrer, pour le grand public, sur deux marques : l’Athlon 64 (64 bits) et le Sempron (32
bits)… L’intention est louable, mais c’est raté, tant la nouvelle famille Sempron paraît brouillonne. Plus qu’un processeur, le Sempron est en fait une gamme complète de puces d’entrée de gamme, pour PC de bureau et portables ; sous le
même nom sont vendues des puces aux technologies parfois très éloignées, fonctionnant avec des sockets différents. Pas très clair…Etiquetés de 2400+ à 2800+ (pour des fréquences allant de 1,667 GHz à 2 GHz), les premiers Sempron sont basés sur l’architecture de l’Athlon XP. De fait, ils exploitent le socket A, le support utilisé pour le Duron et
l’AthlonXP. Leurs performances, très bonnes pour la catégorie, en font un sérieux concurrent du Celeron et lui ouvrent même les portes du jeu, pour peu qu’on dispose d’une bonne carte graphique.Le Sempron 3100+ est différent. Version allégée de l’Athlon 64 (dont les fonctions 64 bits ont été désactivées), il utilise un socket 754. Cadencé à 1,6 GHz, donc a priori moins rapide que le Sempron 2800+, il se montre pourtant
plus puissant, du fait de son architecture. Cela fait des années qu’AMD rappelle que la fréquence du processeur ne fait pas tout.La dénomination utilisée pour le Sempron pose ainsi un problème. Comment expliquer qu’un Athlon 64 3000+ soit plus puissant qu’un Sempron 3100+ ? Quitte à abandonner le mégahertz comme unité de mesure de la puissance, autant
harmoniser et définir une véritable échelle commune. Bref, entre les obscures appellations d’Intel et les indices de performances incohérents d’AMD, les acheteurs de nouveaux PC vont avoir du mal à s’y retrouver. Il serait grand temps que les deux
fondeurs se mettent d’accord sur une unique unité de mesure.

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Marc de Suzzoni