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À quoi sert le correcteur d’exposition ?

Sur un appareil bardé d’automatismes comme l’est désormais le moindre compact, la présence d’un correcteur d’exposition peut surprendre. Pourtant, un minimum de connaissances sur l’usage de ce dispositif est un atout indiscutable pour obtenir de meilleures images.

Le vendeur vous l’avait pourtant bien annoncé : votre appareil est tout automatique… Et pourtant, de temps à autre, la luminosité des images qu’il prend laisse à désirer : trop claires (c’est assez rare) ou trop sombres (c’est beaucoup plus fréquent). C’est à ce niveau-là qu’intervient le correcteur d’exposition. Pour simplifier, considérez-le comme un bouton de réglage de la luminosité de vos photos : plus clair/plus sombre.

Dans quel cas utilise-t-on le correcteur d’exposition ?

On l’utilise dans deux types de circonstances. Soit au coup par coup parce que ponctuellement le système de mesure de l’appareil peut se tromper, soit de façon permanente pour intervenir sur les réglages de base de l’appareil.

1 – Rectifier une erreur de l’appareil

Vous vous demandez sans doute pourquoi votre appareil se trompe parfois ? C’est tout simplement parce qu’il essaie de deviner à quel type de sujet il a affaire. C’est le rôle des systèmes de mesure dits ‘ multizone ‘. Ils mesurent la luminosité du sujet sur plusieurs points, puis comparent leurs relevés à une bibliothèque de situations types et adaptent l’exposition en conséquence. Cette méthode n’est pas infaillible. Le contre-jour est l’archétype de la situation qui risque de tromper le système : l’appareil reçoit beaucoup de lumière, calcule une exposition en conséquence. Problème : ce n’est pas la lumière du fond qui vous intéressait, mais votre conjoint en premier plan et il se retrouve dans le noir. Autre type de piège : la photo de nuit. La scène est composée de larges zones noires et de nombreux points lumineux très violents. L’appareil se trompe et votre image est trop noire.

2 – Modifier les réglages de base de l’appareil

Les capteurs numériques ont une latitude assez réduite. Ils ne peuvent pas enregistrer en même temps de très fortes et de très faibles lumières. Partant du principe qu’on peut, sur l’ordinateur, récupérer un peu de détail dans une zone trop noire, mais qu’en revanche, une zone trop claire n’est pas ou peu rectifiable, certains fabricants décalent légèrement le système de mesure. C’est le cas par exemple avec le reflex Nikon D70 qui a tendance à sous-exposer légèrement. Si vous êtes propriétaire d’un D70 et que vous l’utilisez généralement dans des conditions de lumière assez uniforme, en laissant de façon permanente le correcteur d’exposition sur + 0,3, vous obtiendrez globalement des images plus satisfaisantes.

Dans quel sens fonctionne la correction ?

Le correcteur d’exposition, qui est par défaut sur zéro, se règle vers le plus (surexposition) ou vers le moins (sous-exposition).En allant vers le plus, vous obtiendrez des photos plus claires.À l’inverse, en allant vers le moins, vous obtiendrez des photos plus foncées.Commencez par un demi ou, si votre appareil le permet, un tiers de valeur (+ 0,3, + 0,5). Une valeur complète représente une correction assez énergique. Il est assez rare d’avoir à corriger vers le moins (c’est-à-dire de demander à l’appareil de sous-exposer la photo).

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Luc Saint-Élie