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A nous deux, Linux !

Je me lance donc maintenant dans la seconde partie de ma démarche : essayer d’utiliser Linux pour faire ce que je fais habituellement avec Windows.

Passé le cap de l’installation (plutôt aisée), Mandrake-Linux se révèle assez facile à utiliser : il ressemble assez fortement à un Windows mâtiné de Mac OS. Mais attention, les périphériques récents lui posent parfois encore
des problèmes.Je me lance donc maintenant dans la seconde partie de ma démarche : essayer d’utiliser Linux pour faire ce que je fais habituellement avec Windows. Je choisis donc au premier démarrage Gnome, l’environnement graphique qui va
devenir mon nouveau quotidien informatique. C’est assez joli et très proche de Windows et de Mac OS. Pas trop de dépaysement.

Premiers jours de cohabitation

Je me rends immédiatement dans le Mandrake Control Center, centre névralgique des configurations et des installations de périphériques accessibles uniquement grâce au mot de passe administrateur (root).Reste donc à régler tout ça. Vais-je pouvoir surfer sur le Web, envoyer des courriels, imprimer mes textes, lire mes MP3 et mes DVD, graver mes CD ? Mon modem, mon imprimante, mon graveur, tout cela va-t-il fonctionner
immédiatement et normalement ? Et sinon ? Trouverai-je les explications et les documentations nécessaires pour régler correctement mes périphériques ?Au final, le bilan est satisfaisant, surtout pour le multimédia et les documents bureautiques. Je peux recevoir ou envoyer par courriel des fichiers courants, les imprimer ou les lire, et les exploiter avec les deux environnements
(Windows ou Linux) sans problème. Voici donc maintenant, détaillés, mes premiers jours avec Linux

Des périphériques pas toujours exploitables

Souris et clavier, imprimante et modem. Dès la procédure d’installation, Mandrake avait repéré (et, surtout, reconnu !) tous mes périphériques. Reste maintenant à les faire fonctionner correctement.Pour l’imprimante, il m’est proposé de la configurer et, donc, d’ajouter les paquetages nécessaires. Aïe, j’ai peur de me lancer dans une galère sans fin… Mais non, pas du tout : en deux minutes, j’imprime une page de
test.J’entreprends alors d’ajouter un appareil photo numérique/webcam sur la prise USB de mon PC. C’est un modèle récent, identifié comme périphérique USB mais impossible à utiliser sans les pilotes… Et malheureusement,
j’apprends sur Internet que ceux-ci n’existent pas pour Linux. Cela dit, Mandrake le voit tout de même comme un disque dur externe. Tant mieux ! Hélas, lorsque je veux m’en servir comme tel, on me propose un assistant de partition. Pas très
clair. Je laisse tomber.Deuxième essai avec un lecteur de cartes mémoires récent, également vu comme un disque dur externe. Toujours pas de pilotes pour ce périphérique, et toujours cette frénésie de partition lorsqu’il est repéré comme un disque dur. Là
encore, je laisse tomber. Dommage.Au final, un bilan en demi-teinte. Aucun souci avec les périphériques déjà connectés au moment de l’installation, mais pour ceux qui arrivent plus tard, c’est plus décevant

Un bureau entre Mac OS et Windows

J’ai installé mon environnement de travail sous Gnome et, après quelques hésitations, j’ai réussi à prendre globalement mes marques.Grosse lacune toutefois : l’absence d’une aide contextuelle structurée. Au rayon des autres petits regrets : l’oubli d’un explorateur de fichiers digne de ce nom, et l’apparition intempestive de boîtes de dialogues non
traduites, parfois alarmistes lorsque vous cliquez sur Annuler.Mais dans l’ensemble, ce ‘ mix ‘ visuel, entre Mac OS et Windows est assez facile à prendre en main. A noter, enfin, la présence de quelques petits jeux d’arcade gentillets et d’un
logiciel de capture d’écran directement accessible depuis le menu général (l’équivalent du menu Démarrer de Windows)

Mes documents créés dans Windows 100 % compatibles

J’ ai récupéré mes documents de travail habituels de Windows. Echaudé dans le passé par les incompatibilités entre Mac et PC avec les formats Word, je m’attendais au pire… Et la surprise n’en fut que meilleure. Documents
Word 2000, Excel, PDF, captures d’écrans et fichiers compressés, tous s’ouvrent automatiquement avec les logiciels libres constituant la suite bureautique Open Office. La mise en page est respectée, et le logiciel attribué par exemple à l’ouverture
des fichiers compressés se lance automatiquement sans qu’il soit nécessaire de le désigner. Seul petit souci, il semble que le nombre de polices reconnues par le traitement de texte d’Open Office soit limité, et que la procédure pour l’étoffer ne
soit pas encore dans mes cordes

Le multimédia : un confort bluffant

Il m’arrive parfois avec Windows de chercher à transformer un CD-Audio en MP3. Il m’arrive aussi de regarder un DVD sur mon PC, de retoucher des photos… Qu’allait-il en être avec Linux ? Eh bien, une fois encore, je
suis très agréablement surpris. Je trouve immédiatement le logiciel idoine pour regarder un film au format DivX (Xine), pour écouter des MP3 (XMMS), pour encoder un CD (Grip), ou encore pour retoucher mes images (The Gimp). Voilà un volet de Linux
qui séduira à coup sûr tous les utilisateurs un peu avancés d’un PC. Tout est déjà là ! A disposition et gratuitement. Plus besoin de télécharger moult versions et d’innombrables codecs ! Pour le multimédia, la richesse du
‘ libre ‘ est immense

Internet et e-mail : cahin-caha

Immédiatement séduit par l’interface plutôt amusante de Galeon, l’un des navigateurs Web intégrés à Gnome, je m’empresse de configurer ma connexion à Internet.Pas de souci pour repérer l’assistant réseau et Internet, l’icône est semblable à celle de Windows. Je tape mes paramètres de connexion (nom d’utilisateur, identifiant connexion, numéro de téléphone du fournisseur d’accès) et je
vérifie que le modem est bien détecté. Et là, bizarrement, le modem se connecte, mais Mandrake ne voit pas la connexion.Une fois, deux fois, trois fois…, je vérifie tous les réglages avancés. Je redémarre mon PC, retape mon identifiant, retente le coup, sans trop d’espoir, et… ça marche ! Je peux enfin surfer.Galeon est agréable à utiliser, et la plupart des raccourcis claviers d’Internet Explorer fonctionnent aussi. C’est agréable pour un habitué de Windows.Hélas, après deux jours de surf sans le moindre problème, le numéro de téléphone mémorisé par le modem a disparu et la connexion est devenue impossible. Dans ce cas, pour obtenir l’aide de la communauté Linux, sans accès à
Internet… je peux toujours m’accrocher !

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Eric Connehaye