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2006, l’année du reflex

Les remous continuent dans le secteur des reflex. En entrée de gamme, Olympus et Minolta se préparent à livrer une guerre des prix sans merci. À l’étage du dessus, Nikon et Canon s’affrontent avec des arguments très différents mais un objectif unique : séduire les passionnés.

En entrée de gamme, Olympus annonce le E-500 à 699 euros boîtier nu ? Immédiatement, Minolta réplique : pour 1 000 euros, le Dynax D5D est livré avec deux zooms, un 18-70 mm et un 75-300 mm… et il s’agit de prix officiels. À l’étage du dessus, les constructeurs commencent à préparer le milieu de gamme, un milieu de gamme qui s’adresse d’un côté aux professionnels cherchant un deuxième boîtier moins cher et de l’autre aux amateurs avertis désireux de monter d’un cran en sophistication. Jusqu’à récemment, ce milieu de gamme se signalait par un vide sidéral. Rien chez Canon entre les 350D/20D et les EOS 1D et Ds, rien chez Nikon entre les D50/D70 et les D2. Canon a ouvert le bal le mois dernier avec l’EOS 5D. À de très nombreux titres, le 5D est un appareil qui fera date. C’est le premier reflex à avoir à la fois un tarif moyen et un capteur de taille 24 x 36. La notion de prix moyen est à replacer dans le contexte de l’échelle des prix des reflex numériques. L’EOS 5D vaut 3 500 euros, ce qui est certes très cher mais, si on regarde un peu en arrière, c’est le tarif auquel avait été introduit, en 2000, le premier reflex grand public Canon, le D30, pour un niveau de prestation qui n’est pas comparable. Nikon vient de répondre en présentant le D200. Cet appareil se situe exactement entre les D70/D70s et les D2. Il est équipé d’un capteur au format APS de 10,2 millions de pixels fournissant une image de 3 872 x 2 592 pixels. Outre la définition, le D200 se démarque du D70 sur de très nombreux points. Tout d’abord, il est équipé d’un véritable obturateur (celui du D70 ne sert pas aux temps de pose très courts) testé sur 100 000 déclenchements. De ce fait, la vitesse de synchro flash est au 1/250 (contre 1/500 pour le D70 qui n’est pas limité par l’obturateur). Le boîtier est en alliage de magnésium et le viseur est résolument celui d’un reflex haut de gamme (large et lumineux). Le D200 est annoncé très rapide : 0,15 s de mise en route, 50 ms de réaction au déclenchement, 5 images/seconde sur 37 JPG ou 22 Raw (pour atteindre ces cadences, le système d’écriture sur la carte a été particulièrement soigné). L’autofocus et le système de mesure sont directement issus de ceux du D2x. À l’attention des voyageurs ou des photographes de nature, le D200 possède une interface pour être relié à un récepteur GPS (les données géographiques sont alors ajoutées aux champs IPTC de l’image). L’autonomie, déjà un point fort des Nikon, a été également revue. Le D200 utilise une batterie indiquant le niveau de charge (autonomie de 1 800 photos). Il peut également recevoir une poignée optionnelle qui contient deux batteries et reporte les commandes verticalement. Le D200 est proposé à un prix d’attaque (pour un appareil de cette catégorie) : 1 999 euros et, pour 3 599 euros (comme par hasard, le tarif de l’EOS 5D boîtier nu), le D200 est livré avec un zoom de la série professionnelle de Nikon : 17-55 mm, ouverture constante F: 2,8.

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La rédaction