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111 millions de pixels, le capteur qui fait rêver

Chaque semaine, dans son journal, il traque les nouveautés qui feront notre quotidien de demain. Et comme il est passionné de photo et de vidéo, il nous dit tout…

Nous l’avons déjà évoqué dans ces colonnes, les capteurs des appareils photos ou des caméscopes sont intégrés sur les petits rectangles de silicium découpés dans de grandes tranches de 0,6 mm d’épaisseur et d’un diamètre de 150 à 300 mm (photo de droite). Théoriquement, ces petits rectangles ne peuvent pas être très grands, car chaque tranche comporte quelques dizaines de microdéfauts répartis de façon aléatoire : si les capteurs sont trop grands, ils ont toutes les chances de comporter au moins un défaut, donc de présenter des pixels défectueux.Depuis quelques mois, des techniques logicielles viennent toutefois sauver la situation. Au moment du test des capteurs, tout pixel défectueux est repéré et ses coordonnées enregistrées. Si bien qu’en fonctionnement, lorsque c’est au tour du pixel défectueux de délivrer son information, c’est l’électronique associée qui prend le relais et fournit un signal correspondant à la moyenne des pixels adjacents.Ces techniques sont aujourd’hui tellement au point que la seule limite pratique à la taille des capteurs est devenue économique. Dalsa Semiconductor, une société canadienne, vient ainsi de réaliser pour une application d’astronomie un capteur intégré sur une tranche entière ! Ce capteur, dont le prix de revient est de plus de 1 000 dollars, intègre rien moins que 111 millions de pixels de 9 microns de côté (donc très sensibles), laissant ainsi aux seules optiques le soin de limiter la définition des images. Cette performance extrême clôt un débat sur la limite théorique de la définition des capteurs. Pour la petite histoire, c’est cette même société qui produit les capteurs 28 millions de pixels de lappareil photo le plus haut de gamme existant, le ZD de Mamiya.

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Jean-Pierre Della Mussia