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Zynga : les Anonymous jouent au ministre du Redressement productif

Sans mixeur ni marinière, les Anonymous montent au front et s’opposent à la vague de licenciements prévus chez l’éditeur de jeux, Zynga. Une indignation à la croisée des chemins entre un maroquin au redressement productif et une tenue de Robin des bois.

Zynga, éditeur de jeu social en ligne est à la peine et a décidé de fermer plusieurs studios, de se séparer de plusieurs centaines de salariés, environ 800, et de délocaliser une partie de sa production en Inde.

Patriotisme économique

Mais c’est sans compter sur le collectif des Anonymous qui ne l’entend pas de cette oreille. Sur le site AnonNews, on apprend ainsi qu’une opération maZYNGA a débuté en réponse à ce plan social de grande ampleur. « Durant ces derniers jours, les Anonymous ont attaqué Zynga pour le traitement scandaleux infligé à ses employés et pour ses actions contre de nombreux développeurs. »

Sans enfiler de marinière, les Anonymous s’insurgent sur le fait que ces licenciements et délocalisations vont mettre à mal le marché du jeu vidéo américain. D’autant qu’avec « un milliard de dollars en banque [ils] pensent que ce plan est une insulte à la population et que le comportement des sociétés comme Zynga doit changer. »

Fuites organisées

Les Anonymous ont donc décidé, non pas de faire tomber le site de Zynga, mais de rendre public des documents confidentiels sur la réorganisation qui se prépare dans l’entreprise. Les premiers fichiers sont en ligne mais la clé permettant de les consulter ne sera disponible que le 5 novembre prochain, si Zynga ne fait rien pour arrêter la procédure annoncée. A cette date, tous les jeux présents sur les serveurs dela société, que les Anonymous ont pénétré seront également accessibles gratuitement.

Un premier extrait est publié sur le site des Anonymous où on peut lire que la société entend bel et bien licencier 800 personnes d’ici au 23 novembre, en accompagnant ces licenciements d’une levée de capital et d’achat de nouveaux titres, comme Lovers in a Dangerous Spacetime ou Music Invaders. Ces achats pourraient coûter environ 20 millions de dollars.

Si on ne peut que ressentir une certaine sympathie pour cette indignation hacktiviste, la question est désormais de savoir si la menace de la publication de données, plus ou moins confidentielles, fera reculer une société capitalistique qui a besoin du marché et donc d’obéir à ses lois.

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Pierre Fontaine