Passer au contenu

Zataz condamné après avoir dévoilé une faille de sécurité

La justice a condamné le magazine en ligne à retirer un article dans lequel il révélait les problèmes de sécurité informatique d’une société. Celle-ci le poursuit également aujourd’hui pour diffamation.

Le créateur de Zataz (*) vient d’être condamné par le tribunal de grande instance de Paris. La justice a obligé le magazine d’informations en ligne consacré à la sécurité informatique à retirer un article qui dévoilait l’existence
d’une faille de sécurité dans le système informatique d’une société. Le journaliste doit également supprimer tous les documents liés à cette affaire, comme les données ou fichiers auxquels l’équipe de Zataz a pu accéder pour vérifier la réalité de
cette brèche.Selon le fondateur du site, les avocats de la partie adverse ont démontré que le piratage des serveurs de la société avait été nécessaire à l’écriture de l’article. Les minutes du procès ainsi que le jugement ne sont pas encore
disponibles.Le site d’informations rappelle : ‘ Nous n’avons jamais rien téléchargé et ne diffusons jamais aucun élément qui puisse mettre en danger qui que ce soit. ‘ Les données contenues dans
les captures avaient été rendues floues, et la procédure pour atteindre les serveurs de la société n’avait aucunement été dévoilée.

Appel à dons

Comme il le fait chaque fois, le site a contacté l’entreprise en question avant de mettre en ligne l’article. Dans cette affaire, deux e-mails auraient été envoyés. Ils auraient été suivis d’un contact direct par téléphone avec un
membre de la société, afin de prévenir celle-ci de l’existence de la faille de sécurité.En tapant simplement le nom de cette entreprise dans un moteur de recherche, les internautes pouvaient accéder à des données sensibles comme les comptes bancaires, les documents administratifs, etc. Tout un chacun pouvait ainsi lire ces
données, stockées sur un serveur FTP accessible aux moteurs de recherche sans aucune restriction, ce qui n’aurait pas dû être le cas.Pour faire face aux frais de justice et à la condamnation à payer les frais d’avocat de la partie adverse, Zataz lance une collecte en ligne par PayPal et Allopass. Le magazine n’en a pas fini avec ses démêlés judiciaires. Il est
également poursuivi par la même société pour diffamation.(*) Le créateur de Zataz est un collaborateur occasionnel de 01net.com.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction