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Yves Tyrode (Orange France) : ‘ Le Wi-Fi est un service supplémentaire, et ne doit pas être perçu comme un eldorado. ‘

01 Réseaux : Quel est le modèle économique et commercial d’Orange dans les hot spots ?Yves Tyrode : C’est le client, possesseur d’un PC portable, qui…

01 Réseaux : Quel est le modèle économique et commercial d’Orange dans les hot spots ?Yves Tyrode : C’est le client, possesseur d’un PC portable, qui paie, pour un service facturé par l’opérateur. Nous avons retenu la facturation à l’heure, en mode prépayé ou postpayé avec partage de revenus. Sur un
gros site comme celui du groupe hôtelier Accor, le client doit se sentir chez Orange autant que chez Accor. Le Wi-Fi est un service supplémentaire de France Télécom, et ne peut, en aucun cas, être perçu comme un eldorado. Pour les petits sites, on
fait payer au client l’infrastructure, source de maigres revenus pour nous, mais enrichissant l’offre de l’hôtel.Combien de hot spots sont-ils opérationnels aujourd’hui, et combien le seront, fin 2003 ?Notre offre n’est pas encore ouverte commercialement. Nous sommes en plein chantier. En juin, nous aurons équipé cinquante hôtels et, à la fin de l’année, au minimum quatre cents sites, dont trois cents pour Accor.Quels sont les lieux de passage qui ont réellement un avenir commercial ?Ce sont avant tout les hôtels, les clients étant des hommes d’affaires avec PC portables qui ont besoin de lieux où travailler dans de bonnes conditions. Pour les aéroports et les gares, il faut être prudent. Cela fonctionnera si
l’aéroport possède des salons, mais pas dans les lieux où les passagers sont debout. Dans les hôtels, on sait faire des plans de fréquence, car ce sont des lieux assez isolés. C’est plus complexe sur de vastes zones, où il faut que la qualité de
service soit aussi présente.Comment Orange va-t-il gérer l’itinérance ?Nous voulons couvrir beaucoup de hot spots, mais nous pensons qu’il y aura d’autres acteurs majeurs, avec qui nous passerons des accords. Plusieurs questions se posent. Tout d’abord, le roaming externe, avec des
utilisateurs étrangers sur le territoire français. Pour ceux-là, on peut reproduire le schéma de la surtaxe, comme dans le GSM.Quelle est la pérennité d’opérateurs Wi-Fi spécialisés, face aux grands opérateurs GSM ?Aujourd’hui, les premiers n’ont pas de clients. Il leur faut parvenir à créer une marque forte, avec un vrai marketing et une offre commerciale. C’est un véritable pari. Il faut avoir une réelle vision
‘ entrepreneuriale ‘ et non opportuniste.Les hot spots sauvages ou gratuits sont-ils une menace ?Un hot spot ne consiste pas seulement à brancher une borne radio. Il faut offrir une assistance au client en cas de problème. Être opérateur de hot spots est une tâche complexe, car il faut être capable de maîtriser la propagation,
les interférences, le plan de fréquence et d’ingénierie radio, etc.Comment éviter la concurrence avec les futurs réseaux cellulaires UMTS ?C’est un faux débat. Le réseau mobile de troisième génération est un nouveau réseau, pour de nouveaux usages. Ces derniers seront concentrés sur des appareils mobiles de type téléphone et PDA.

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Jérôme Desvouges