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YouTube met en place son service antipiratage

Le service de partage vidéo lance en bêta son outil de filtrage pour repérer les vidéos sous copyright. Les ayants droit pourront bloquer les films ou y insérer des publicités.

La promesse datait d’un an,
dès le rachat de YouTube par Google. Le moteur de recherche active enfin son outil de filtrage de contenus pour identifier les vidéos sous copyright mises en ligne par les internautes
sur sa plate-forme de partage. Lancé en bêta, YouTube Video Identification est basé sur une technologie de reconnaissance similaire à celle
employée par Dailymotion.A chaque vidéo postée par un internaute, le système crée à la volée une empreinte numérique qu’il compare à celles enregistrées dans sa base de données de contenu (films, clips, etc). Si les deux coïncident, la vidéo pourra être
supprimée à la demande des ayants droit qui ont accès à l’outil de filtrage. Mais ces derniers pourront également choisir de conserver en ligne le contenu litigieux… pour en tirer partie financièrement. En effet, dans ce cas, YouTube et les
propriétaires des images se partageront les subsides tirés de l’insertion de publicités à l’intérieur des clips ou extraits concernés. Dernièrement, le site a lancé plusieurs
nouveaux formats publicitaires dont l’affichage de bandeaux transparents ou encore des liens sponsorisés vidéos (Adsense).

Menaces de procès

Aucune technologie ne peut anticiper les préférences des ayants droit. (…) Le mieux que nous puissions faire est d’identifier ces vidéos qui incluent leur contenu et leur offrir des choix sur la manière
de le partager. Ils peuvent aussi préférer que nous l’effacions tout simplement. Nous ferons de notre mieux pour automatiser leur choix tout en respectant les droits des utilisateurs, des ayants droit et de notre communauté comme un
tout
, indique le service de partage de vidéos sur la page d’accueil de son nouvel outil.Depuis mai, les premiers essais effectués auprès de neuf groupes médias auraient été fructueux. Toutefois, la mise en place d’un filtrage pleinement efficace prendra du temps. Ayant choisi de développer sa technologie en interne,
YouTube doit constituer sa propre base de données d’empreintes de contenus protégés. Fichier que la société ne pourra créer qu’avec l’entière collaboration des ayants droits. Ces derniers n’ont pas encore indiqué s’ils étaient satisfaits par la mise
en place de cet outil.La filiale de Google est sous la menace de plusieurs poursuites judiciaires pour infraction au droit d’auteurs. Le géant américain
Viacom lui réclame un milliard de dollars de dommages et intérêts pour ne pas avoir retiré de son site des vidéos dont il possédait les droits.

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Hélène Puel