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XI, la décision unique de Business Objects

L’éditeur porte ses composants sur le socle de Crystal. Il prétend aboutir à la première plate-forme unique de décisionnel.

Chose promise, chose due. Comme annoncé il y a un an, le spécialiste du décisionnel dévoile aujourd’hui sa nouvelle plate-forme BusinessObjects XI. Celle-ci motorise les modules de reporting de masse issus de Crystal Decisions
(racheté en 2003), ainsi que les outils de requête ad hoc et de gestion de performance (tableaux de bord, systèmes de pilotage) de l’éditeur.

Faciliter l’administration

Comme son nom ne l’indique pas, BusinessObjects XI reprend en grande partie les éléments de l’infrastructure, plus robuste, de Crystal Decisions : la sécurité, l’administration, et le
middleware. Business Objects (BO) n’apporte que la brique sémantique (métadonnées). Son produit, restreint à un petit nombre de décideurs, supportait mal les montées en charge.La consolidation de tous ces modules sur un même socle est gage de simplification de l’administration. ‘ Faute de concertation, beaucoup d’entreprises ont opté pour des outils de reporting et
d’analyse hétérogènes. Ces derniers, choisis indépendamment dans chaque service, ne s’appuient sur aucun dictionnaire de données commun ‘,
indique Richard Hooft, de l’intégrateur Net2S. Avec sa nouvelle
plate-forme unique, BO propose donc le même vocabulaire pour décrire données et indicateurs.L’éditeur va aussi pouvoir lancer des ponts entre les trois types de reporting. Les utilisateurs alimentés en rapports de masse pourront ainsi manipuler les indicateurs de performance et procéder à leur propre analyse. Ou encore
déclencher, depuis des tableaux de bord, une analyse via du requêtage.

Plate-forme unifiée : Cognos revendique la primeur

Toute la richesse de BO réside d’ailleurs dans la maîtrise de ces métadonnées, une couche d’abstraction plus connue sous le nom d” univers ‘. De son côté, Crystal ne disposait pas de dictionnaire. Il
apporte néanmoins tout le reste : pas seulement l’évolutivité, mais aussi l’orientation service Web.‘ Désormais, des services de reporting pourront être exposés depuis notre plate-forme. Principalement dans le cadre d’extranet. Fini les “copier/coller”. Les données seront directement intégrées dans
l’application ‘,
explique Bernard Liautaud, PDG de BO. Ces services, insiste l’éditeur, resté fidèle à Corba, ne servent pas à faire dialoguer les différents modules fonctionnels entre eux, comme c’était le cas
avant l’intégration.‘ Faux ! ‘, rétorque Cognos. L’autre grand du reporting bondit dès que BO prétend disposer de la première plate-forme décisionnelle unifiée. ‘ Ou l’on choisit de tout
réécrire, comme l’a fait Cognos pendant trois ans, ou l’on cherche à faire communiquer ses modules. C’est le cas de BO, qui utilise pour cela les services Web,
affirme Eric Mokema, directeur Europe du Sud de Cognos.
Le fait de proposer plusieurs kits de développement est bien la preuve que leur plate-forme s’appuie sur des bus différents. Derrière une interface Web unique, se cachent deux moteurs différents. ‘ Avec
Reportnet, lancé en septembre dernier, Cognos dispose, lui aussi, d’une plate-forme unique pour le requêtage, le reporting de masse et les tableaux de bord. Tout a été
architecturé en services Web.Au-delà des outils analytiques et des modules de planification financière, les deux concurrents ont finalement la même vision. Même s’ils s’empoignent sur leur mise en application. Reste que la convergence des différents
types de reporting n’a pas attendu les deux principaux éditeurs du domaine pour débuter. Ainsi, depuis 2002, la plate-forme d’Information Builders (Web Focus), aide un analyste
à identifier des indicateurs spécifiques et à les diffuser en masse à l’échelle de l’entreprise.

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Vincent Berdot