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XFS renforce la sécurité de Linux

Grâce à XFS, de SGI, le dernier noyau Linux dispose désormais d’un second système de fichiers journalisé. Stable et performant, le format bénéficie de plusieurs années d’exploitation en environnement Irix.

SGI annonce la disponibilité officielle sous licence GPL de son système de fichiers journalisé haute performance XFS 1.0 pour Linux et son noyau le plus récent (Linux 2.4). Les utilisateurs Linux disposent ainsi de deux systèmes de fichiers journalisés, puisque ReiserFS a déjà été intégré dans la dernière mise à jour du noyau.XFS ne manque pas d’intérêt. Il est utilisé depuis six ans comme système de fichiers standard d’Irix, l’Unix de SGI, ce qui plaide en faveur de sa stabilité.

XFS préserve l’intégrité des données

Côté fonctions, XFS est un système de fichiers totalement 64 bits, capable de gérer des archives qui peuvent atteindre aujourd’hui en environnement Linux 64 To (64 000 milliards d’octets). Quant au système de fichiers chargé d’appeler les archives, il est limité à 2 To au maximum. Des caractéristiques qui devraient évoluer avec les prochaines versions du noyau.XFS offre bien entendu les avantages inhérents à tout système de fichiers journalisé : redémarrage rapide après incident (plantage, panne système, panne de courant…) et préservation permanente de l’intégrité des données grâce au journal. XFS a aussi une réputation de performance.L’administration du journal ne modifie pas la vitesse d’ensemble des transactions au sein du système de fichiers (il semblerait que sur ce point ReiserFS ait encore besoin de quelques améliorations).En environnement Mips Irix, XFS se rapproche des débits théoriques du matériel (bus mémoire, carte Raid…) dans les opérations de sauvegarde, par exemple.Il faudra cependant attendre pour voir si cette caractéristique se vérifie en environnement Linux x86 où les matériels sont souvent plus composites.

XFS gère les attributs étendus

XFS gère également les attributs étendus, c’est-à-dire des blocs de données associés aux différentes noeuds (inodes) du système de fichier.Ceux-ci apportent des précisions sur la nature et les modes d’utilisation du contenu : gestion des métadonnées du système de fichiers, comme les listes de contrôle d’accès, la nature du fichier pour déterminer avec quelle application l’ouvrir, ou le statut du fichier pour les opérations de sauvegarde.Enfin, d’après SGI, XFS présente une compatibilité correcte avec les composants standards d’un système Linux comme les serveurs de partitions distants NFS (Network File System). XFS affiche en outre une capacité à fonctionner (sous certaines conditions) avec le gestionnaire d’amorçage Lilo, ou à gérer des volumes Raid par voie logicielle.

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Renaud Bonnet