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Wyde ou le retour en grâce du génie logiciel

Cette solution permet de développer indépendamment de la cible technologique de déploiement. qLa suite logicielle englobe l’ensemble des outils de test, de mise au point, d’intégration et de mise en production.

La naissance de Wyde répond à un double constat. Selon l’éditeur français, non seulement les délais de développement des grands projets se sont réduits, passant de deux-trois ans à six-douze mois, mais en outre, les spécifications techniques sont de plus en plus instables, changeant au gré des ” modes “. Pour faciliter la tâche des développeurs, Wyde a conçu une gamme d’outils intégrés, qui scinde volontairement la partie développement (WAM – Wyde Active Modeler) du déploiement (WED – Wyde Enterprise Deployment). Avec WAM, le développeur opte pour le langage de son choix – Java, Pascal objet, Gold, etc. – et modélise son application. Le métamodèle de Wyde stocke sous forme d’objets tous les éléments conçus avec WAM : modèles de classes, de données, interface homme-machine (IHM), documentation, etc. A partir de ce modèle ouvert, WED génère des applications fonctionnant sous différents socles technologiques : Windows NT/2000 ou Unix, Java, EJB ou C++, WebSphere ou WebLogic, Oracle, SQL ou DB2. “De cette façon, une application modélisée une fois peut être déployée n fois “, avance Jean-René Lyon, directeur général de Wyde.

90 % des tests unitaires réalisables avant l’intégration

Pour tenir cette gageure, la solution rassemble un grand nombre d’outils, habituellement dispersés dans les solutions concurrentes. Du développement au déploiement, Wyde couvre l’ensemble du cycle. WAM comprend ainsi plus de mille classes de composants techniques, un outil de test incrémental, un débogueur orienté objet, un concepteur d’IHM, des analyseurs de version, de perfor- mances et d’impact, un importateur de modèles externes – de type Rational Rose -, un importateur de composants COM, ActiveX et Java, une base de données test, des outils de travail en équipe, etc. Pour les applications HTML, Wyde propose aussi une version e-WAM avec un outil de visualisation et de génération XSL (Extensible Stylesheet Language) Wysiwyg. De son côté, WED intègre un générateur automatique de code C++, des outils de réglage des bases de données relationnelles et un gestionnaire de configuration. L’utilisation de Wyde induit de nouveaux comportements de développement. Selon Régis Moutier, ingénieur maison, “90 % des tests unitaires peuvent être réalisés avant la phase d’intégration”. Pour faire la démonstration de la fiabilité de son outil, Wyde est aussi son premier utilisateur. “Si le noyau dur de WAM a été développé en C++, Wyde utilise depuis trois ans WAM pour développer WAM”, s’amuse Régis Moutier. Destiné aux projets complexes des moyens et grands comptes, Wyde sera officiellement lancé fin avril, après quelque sept ans de conception. Il sera disponible sous Windows 2000/NT ou Unix.

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Xavier Biseul