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FastTrack cherche la voie de la légalité

Au centre d’un procès avec les représentants des maisons de disques et les studios de cinéma, Niklas Zennstrom, fondateur de FastTrack, affirme avoir cherché à collaborer au préalable. En vain.

Après être venu à bout de Napster, le désormais célèbre site d’échange de fichiers musicaux, les maisons de disques s’attaquent désormais à FastTrack, une société néerlandaise créée il y a un an.Niklas Zennstrom, fondateur de FastTrack, se retrouve dans la même position que le créateur de Napster, Shawn Fanning. En effet, il est au c?”ur d’un procès intenté par les industriels américains du disque et du cinéma. Ces derniers affirment que la technologie peer to peer de Fast Track, n’est rien de plus qu’un “bazar pour pirates” permettant “l’échange illégal de contenus protégés”.Le Suédois de 35 ans affirme pourtant que sa société n’est pas un clone de Napster. Son logiciel, précise-t-il, a été conçu comme un outil légal pour entreprises, destiné à les aider à communiquer avec leurs clients et leurs employés à travers le monde. “Notre technologie fonctionne comme une bibliothèque de logiciels, qui peut servir à une large distribution de fichiers”, explique-t-il.

Trois clients en procès contre la RIAA et la MPAA

Mais, actuellement, FastTrack vend sa technologie sous licence à trois systèmes d’échange seulement : Grokster, Music City Networks et KaZaA, développé par Niklas Zennstrom. Manque de chance, ces trois sites sont impliqués dans le même procès, intenté en octobre par la Recording Industry Association of America (RIAA) et la Motion Picture Association of America (MPAA) pour violation des droits d’auteur.Selon une étude du cabinet américain de mesure d’audience sur Internet Webnoize, les utilisateurs de Grokster, KaZaA et Music City, auraient échangé 1,81 milliard de fichiers numériques durant le seul mois d’octobre. Faisant ainsi de FastTrack, le logiciel d’échange en ligne le plus populaire.Mais Niklas Zennstrom ne voit pas le combat entre sa société et les labels comme celui de David contre Goliath. Il affirme avoir voulu travailler avec eux. Or son appel n’a pas été entendu. “Nous avons voulu obtenir des licences pour délivrer notre service de manière à ce que les détenteurs des droits reçoivent une compensation.” Il a ajouté qu’il espère encore pouvoir négocier une trêve. Mais la RIAA a déclaré que le temps des négociations était terminé.Matt Oppenheim, vice-président du département juridique pour la RIAA, a confirmé à Reuters les avoir rencontrés : “Clairement, ils comprennent la règle“Tu n’enfreindras point la loi””. Simplement, ils ny obéissent pas.”

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la rédaction (avec Reuters)