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WordPerfect Office 2000 Linux manque de maturité

Sans ses imperfections, la suite bureautique de Corel, complète et facile à utiliser, pourrait rivaliser avec celle de Microsoft.

La suite WordPerfect Office 2000 pour Linux de Corel n’est pas à proprement parler un logiciel natif Linux, dans la mesure où elle utilise l’émulateur Wine permettant d’exécuter les applications Windows sous Linux. L’utilisation de cet émulateur est néanmoins judicieuse, puisque le comportement de la suite avec Linux se révèle identique à celui avec Windows. On retrouve strictement les mêmes composants visuels et raccourcis claviers.
Nous avons testé la suite sur une plate-forme Pentium à 233 MHz, avec 64 Mo et Corel Linux (l’OS fourni avec la suite). La mémoire minimale recommandée (64 Mo) s’avère ici nettement insuffisante, obligeant le système à paginer constamment. Sur une autre machine Pentium II à 400 MHz équipée de 256 Mo de mémoire et évoluant sous Red Hat, des problèmes rédhibitoires de rafraîchissement (lire encadré) sont survenus. Nous avons donc installé la suite sur cette seconde machine avec Corel Linux. À l’exception du clavier français, dont la configuration doit se faire deux fois, la mise en ?”uvre est enfantine.

La compatibilité laisse à désirer

Cela dit, la compatibilité de la suite avec les fichiers Word et Excel pose problème. Le traitement de texte accepte les fichiers . doc issus des différentes versions de Word, mais requiert une conversion désespérément longue. Il faut ainsi 45 secondes pour traduire un fichier de 100 pages, et un peu plus de temps à partir du format RTF. La mise en page, les feuilles de style, la table des matières, les index, sont préservés mais, hélas, pas les macros. Enfin, la conversion d’un document comportant des tableaux, des adresses web et du graphique a fait planter l’application sans aucun message explicatif. Quant au tableur Quattro, il lit sans problème notre tableau Excel, mais refuse d’afficher les exemples graphiques livrés avec Microsoft Office 2000. À quelques problèmes de rafraîchissement près, l’utilisation de l’émulateur Wine fait oublier que l’on se trouve sous Linux. Cependant, cette surcouche logicielle a un prix : une fois démarrée, la suite occupe près de 55 Mo de mémoire vive contre 8 Mo pour Word et 3 Mo pour Excel avec les mêmes documents. La vitesse de traitement générale est, de son côté, correcte, sauf pour les opérations graphiques, qui demeurent sensiblement plus longues. CHRISTIAN

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JULLIEN