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Windows Phone 7 : les raisons de ne pas y croire

Il arrive bien tardMicrosoft rappelle que seuls 20% des utilisateurs de mobiles sont équipés de smartphones et qu’il reste donc de nombreux clients à conquérir. Eric…

Il arrive bien tard

Microsoft rappelle que seuls 20% des utilisateurs de mobiles sont équipés de smartphones et qu’il reste donc de nombreux clients à conquérir. Eric Boustouller, le patron de l’éditeur en France ajoute que l’ambition de la société « s’inscrit dans le long terme » et que Redmond est « un coureur de fond ». Malgré cela, il est permis de douter que Windows Phone 7 parvienne à s’imposer, du moins à court ou moyen terme. Microsoft France est d’ailleurs resté on ne peut plus flou sur les objectifs de ventes, durant la conférence de lundi. Avec un iOS triomphant doublé d’un Android conquérant, sans compter RIM qui se maintient, Windows Phone va devoir jouer sérieusement des coudes pour s’imposer sur le marché.

Un multitâche partiel

Question sensible que celle du multitâche. Contrairement à Android, qui permet de faire tourner plusieurs applications tierces en même temps, Windows Phone 7 ne le permet pas : le multitâche est réservé aux programmes natifs. Lorsqu’on quitte un programme téléchargé sur la plate-forme Marketplace de Microsoft, elle se met en stase, dans un état de « pause » dont elle sort lorsqu’on y entre de nouveau. Le système bénéficie aussi d’un système de notification Push à la Apple. Mais contrairement à iOS 4, qui laisse aussi aux développeurs l’opportunité d’utiliser certains services (comme le son, pour une application audio par exemple), Windows Phone 7 pourrait s’avérer problématique pour le fonctionnement de certains programmes en tâche de fond, comme Spotify par exemple. Il y a quelques mois, Microsoft nous avouait que ce genre de soucis seraient réglés « au cas par cas. » Il n’y a également pas de mécanisme de basculement rapide entre applications sur Windows Phone 7, comme on en trouve sur Android ou l’iPhone.

Un environnement trop contrôlé ?

Si Microsoft a cherché à se démarquer de la concurrence avec l’interface des Windows Phone, elle a par ailleurs sérieusement imité Apple dans le contrôle qu’elle garde sur le système d’exploitation. Le marché d’applications n’est pas ouvert : chaque logiciel sera, comme sur l’App Store, vérifiée par Microsoft, qui devra octroyer son accord avant que l’appli ne se retrouve sur Marketplace. Autre frein probable pour les power users : connecté à un PC, le téléphone n’apparaît pas comme un volume de stockage… Il faut, pour y embarquer du contenu, passer par un logiciel spécifique, Zune. Impossible, donc, de l’utiliser comme clé USB, même par le biais d’une éventuelle carte mémoire, qui sont automatiquement formatées pour Windows Phone et illisibles sur un ordinateur.

Le manque d’applications au lancement

« Nous ne ferons pas la course aux applications » indiquait hier M. Boustouller. Qui annonçait que face aux 250 000 progammes de l’App Store ou les 80 000 de l’Android Market, Microsoft préférait « n’en avoir que 20 000, mais parmi les plus populaires ». Au lancement, il n’y en aura pas 20 000, ni même 1 000 : le chiffre avoisine plutôt les 250. S’il ne manquera pas de gonfler dans les mois qui viennent, la plate-forme Windows Phone 7 demeure moins intéressante que ses concurrentes pour qui veut télécharger des programmes mobiles.

Une interface déconcertante ?

Certes, l’interface de Windows Phone est fluide et belle. Mais les designers de Microsoft, qui ont eu carte blanche pour innover, pourrait bien déconcerter une partie de ses potentiels clients, habitués aux bureaux mobiles plus traditionnels. Oui, Windows Phone change et c’est tant mieux, mais les amateurs de nouvelles technologies savent être parfois aussi particulièrement conservateurs !

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Par : Opera

Eric le Bourlout