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William Saurin (Genomining) : ” L’informatique est indispensable à la biologie “

En 2001, William Saurin crée une société de services en bio-informatique. Aujourd’hui, il recherche de nouveaux financements.

En quoi consistent la bio-informatique et l’activité de Genomining ?Nous développons des logiciels d’interprétation de données brutes, issues de la recherche en biologie. Mais, surtout, nous interprétons les résultats de ces traitements. Sans cela, nous n’entrerions dans aucune entreprise. La plupart de nos clients ne possèdent pas les compétences pour “lire” ce type de résultats.L’informatique scientifique ne date pas d’hier. En quoi la bio-informatique requiert-elle une approche différente ?Contrairement à d’autres sciences, la biologie étudie beaucoup d’objets et, surtout, de nombreux types d’objets différents, allant de la molécule à l’animal. L’interprétation des données elle-même varie. Se mettre d’accord autour d’une molécule est simple. Ça l’est bien moins autour d’un gène. La difficulté réside dans le fait que, même si les algorithmes de base restent les mêmes, il nous faut savoir comment les appliquer de façon rapide et efficace à des problèmes nouvellement posés.Quels sont vos atouts pour répondre à cette problématique ?Il est indispensable d’être extrêmement proche du domaine d’application. Or, chez Genomining, nous sommes cinq, tous biologistes de formation. Nous ne pratiquons pas pour autant une informatique plug and play. Loin de là. Et c’est pour cela que nous sommes aussi de vrais informaticiens.Quelle clientèle ciblez-vous ?L’intérêt le plus marqué provient des biotechnologies et de la pharmacie. Des secteurs déjà en réflexion industrielle. Et nous avons bien analysé l’évolution de la manière dont la pharmacie, par exemple, voit les applications de la bio-informatique. L’agroalimentaire ou la chimie fine s’intéressent aussi à la discipline. Nous devons rester proches à la fois de la recherche et de l’industrie.Pourquoi n’avez-vous pas lancé Genomining plus tôt ?Parce que la biologie pratique l’acquisition de données depuis moins de dix ans. Mais, depuis, la quantité d’informations recueillie double tous les neuf mois. Cela est dû, entre autres, à la mobilisation des biologistes autour du génome humain. L’informatique a d’abord fourni de la modélisation. Avec les masses de données actuelles, elle est devenue indispensable et procure, en outre, de nouvelles informations. Le potentiel d’affaires est très important.Quels sont vos moyens actuels ?Un tout petit chiffre daffaires et la faible levée de fonds de nos débuts. Mais nous préparons un deuxième tour de table.

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Emmanuelle Delsol