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Wikia.com, le moteur de recherche open source qui fait confiance aux internautes

Le cofondateur de Wikipédia, Jimmy Wales, lance un moteur de recherche qui s’appuie sur les avis des internautes.

Wikia.com deviendra-t-il le Wikipédia du moteur de recherche ? C’est tout le bonheur que l’on souhaite à Jimmy Wales. Le cofondateur de la plus célèbre des encyclopédies collaboratives lance aujourd’hui son nouveau bébé :
Wikia Search. Ce projet de moteur de recherche open source à but lucratif (financé sur la base de liens sponsorisés) fait appel aux connaissances des internautes pour améliorer la pertinence de ses résultats.Construit sur la base d’un algorithme classique, le ‘ ranking ‘
des résultats présentés sur Wikia sera régulièrement enrichi en fonction des avis que les internautes pourront laisser pour
évaluer la pertinence et la qualité des résultats affichés. En pratique, les internautes sont invités à s’inscrire sur Wikia, et à noter sur chaque recherche (avec de petites étoiles) les résultats sortis par le moteur.Autre minirévolution dans le domaine de la recherche Internet, la possibilité offerte à chacun d’écrire, de commenter et de détailler l’objet d’une requête sur Wikia à partir d’une contribution écrite (définition, image ou synonyme) sur
une interface wiki.’ Même si la technologie n’a rien de spécial, l’idée que l’internaute puisse interagir sur les résultats est intéressante. On a envie de croire à un tel concept, explique Olivier Andrieu, éditeur du
site Abondance.com. C’est un modèle qui peut fonctionner avec une masse critique d’utilisateurs et, dans ce contexte, l’adhésion de la communauté mondiale d’utilisateurs de Wikipedia au projet Wikia pourrait être un atout
considérable.

Une recherche en toute transparence

‘ Google a, de son côté, testé il y a quelques semaines un projet similaire où l’utilisateur pouvait faire remonter, supprimer ou suggérer les résultats d’une requête ‘, précise Olivier
Andrieu. Pour s’installer, Wikia Search aura besoin de temps. Le site n’est aujourd’hui disponible qu’en version Alpha, et ses performances ne sont encore logiquement pas à la hauteur des espérances.Sur le plan financier, Jimmy Wales a embarqué dans l’aventure Wikia, Amazon (moyennant une contribution de 10 millions de dollars) et quelques personnages emblématique s de l’économie Internet de ces dix dernières années (le
créateur de Netscape Communications, Marc Andreessen et celui de l’EFF, Electronic Frontier Foundation, Mitch Kapor).La nouvelle entreprise n’entend pas pour l’instant
rivaliser avec les géants de la recherche sur Internet, mais elle adopte un positionnement qui pourrait en changer à
terme les habitudes. Ainsi, Wikia a opté pour la transparence. ‘ Le code et les données seront à la disposition de tous ‘, a promis Jimmy Wales, cité par le New York Times. Une
allusion à peine voilée au supposé manque de transparence que l’on prête souvent aux géants de la recherche Internet. Enfin, pour créer un indispensable esprit communautaire, Wikia permettra également à ses utilisateurs de créer un
‘ profil ‘ (un peu du type Facebook), où chacun pourra se rapprocher des autres au gré des recherches effectuées sur le site.

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Philippe Crouzillacq