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Wi-Fi : objectif Gigabit

La vie sans câble est en pleine phase d’accélération et les 300 Mbit/s actuels ne sont qu’un apercu de la révolution annoncée !

Le Wi-Fi fait partie de ces technologies pour lesquelles on se demande comment était la vie avant. Plus de câble limitant le positionnement de chaque appareil dans la maison, un mode de connexion plutôt simple, une généralisation sur tous les portables actuels et une rétro-compatibilité avec des appareils plus anciens : en une dizaine d’années, le réseau sans fil à la norme 802.11 est devenu incontournable. Les débits ont beaucoup progressé : 11 Mbit/s maximum sur les premières bornes AirPort d’Apple (1999) ou la première génération d’ordinateurs portables Centrino (2003) en 802.11b, 54 Mbit/s pour le Wi-Fi 802.11 a (peu employé en France) et 802.11 g (à partir de 2004).

L’alphabet de la norme 802.11

Aujourd’hui, la plus récente des normes Wi-Fi, le 802.11n, est théoriquement capable de monter jusqu’à 600 Mbit/s ! Mais il n’a pas encore atteint ce pic : la plupart des équipements fonctionnent en 300 Mbit/s, voire pour les plus anciens en 150 Mbit/s. La Freebox Révolution fait figure d’exception avec son Wi-Fi n à 450 Mbit/s ! En fait, tout dépend du nombre d’antennes et du nombre de flux que l’appareil est capable de gérer. De nombreux équipements sont dotés de deux antennes en émission et en réception (d’où la notation 2 x 2 parfois précisée sur certaines fiches techniques ; la Freebox Révolution est en 3 x 3) et gèrent deux ou trois flux de données. Pour atteindre les 600 Mbit/s, la norme a prévu l’utilisation de 4 antennes en émission et en réception et la diffusion de 4 flux. Netgear avait fait la démonstration, au CES 2010, d’un routeur fonctionnant selon ce principe, mais il n’a pas encore été commercialisé. Et alors que le 802.11n n’est pas encore exploité au maximum de ses capacités, des travaux ont déjà commencé pour l’améliorer, voire lui succéder : en particulier le 802.11ac, qui fonctionnera dans la bande de fréquence des 5 GHz (le Wi-Fi n peut fonctionner aussi bien dans la bande des 2,4 GHz, très encombrée, que dans celle des 5 GHz), devrait proposer un débit de l’ordre de 1 Gbit/s, plus de flux simultanés (jusqu’à 8)… ça va pulser ! Et peut-être que ce Wi-Fi surpuissant sera moins sensible aux interférences des micro-ondes ou des variateurs de luminosité des lampes halogènes, grands ennemis des réseaux sans fil.

Pour terminer, une petite colle : pourquoi, après les 802.11 a et b, les versions plus rapides du Wi-Fi ne se sont-elles pas nommées 802.11c et d, par exemple ? C’est parce que l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), qui gère ces évolutions – ainsi que celles de nombreux autres standards réseau –, a attribué ces lettres à des protocoles ou des outils utilisés dans les différentes moutures des réseaux sans fil 802.11 pour les améliorer et les stabiliser. Ainsi, le 802.11c définit des règles pour l’interconnexion de réseaux (qui ont été intégrées au standard 802.1D, s’appliquant aux réseaux filaires et sans fil), le 802.11e vise à améliorer la qualité de service, le 802.11i a renforcé l’authentification sécurisée à l’aide du protocole de sécurité WPA…

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Christofer Ciminelli et Christophe Gauthier