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Wengo trop beau pour être vrai

Je comprends pourquoi Wengo n’a cessé d’être reporté. Il promet beaucoup sans être vraiment au point. Attendez-vous à en essuyer les plâtres.

J’adore
Skype. J’en suis un vétéran. C’est un superservice, ultrasimple, ultra-efficace et d’une qualité irréprochable. Mais il a un gros défaut : il n’est
pas du tout pratique pour téléphoner en national. Alors, quand j’ai entendu parler
de Wengo, son clone totalement orienté téléphonie fixe et mobile, je me suis précipité.Wengo est exactement le service que j’attendais. Je rêve d’une offre de téléphonie illimitée. Mais je ne veux pas être obligé d’installer une Neuf/Live/FreeBox et d’avoir des câbles qui courent partout, vers
la télé ou vers le PC. Je veux rester bien tranquille derrière le pare-feu de mon modem-routeur WiFi. Pouvoir m’y connecter en VPN et y brancher mon imprimante et mon disque dur externe.Par ailleurs, j’ai envie de connecter mon téléphone à Internet par l’intermédiaire d’une boîboîte et de parler des heures à la France entière sans payer un centime de plus. C’est exactement ce que permet Wengo, et pour
moins cher que Free, Neuf, Wanadoo et consorts.En plus, il offre un forfait de deux heures vers les mobiles, vous attribue un numéro de téléphone géographique (01 72 44 xx xx pour Paris) et propose un répondeur. Enfin, les communications vers l’étranger
sont au même prix qu’avec Skype. Qui dit mieux ? Personne ! Alors, depuis décembre, j’essuie les plâtres de la version bêta.

Je piaffe, je tiens bon et je supporte les bogues

Et là, je dois avouer que c’est pas vraiment de la tarte. Contrairement à Skype, Wengo a un mal fou à s’autoconfigurer. Parfois, ça fonctionne, parfois ça bloque, sans que l’on sache pourquoi. Le service est censé ouvrir
dans quelques jours et la dernière version du logiciel n’a toujours pas de configuration automatique. Il faut bidouiller les paramètres de son pare-feu et ‘ ouvrir les ports à la main ‘
(sic).De même, là où l’interface de Skype est exemplaire, celle de Wengo est primitive, avec un tas de lacunes et de bogues. Il n’y a pas de messagerie instantanée ni d’indication de présence en ligne des contacts. On ne
sait jamais combien il reste de minutes dans son forfait vers les mobiles. Le signal d’appel ne fonctionne pas et le programme continue à sonner dans le vide même si l’appelant a raccroché.Enfin, la qualité des communications est vraiment mauvaise comparée à celle de Skype. Sur un PC, le micro-casque est obligatoire, sinon les bruits parasites sont extrêmement gênants.Reste le plus gros problème : l’obligation d’avoir son PC allumé pour téléphoner. C’est finalement ce qu’il y a de plus gênant et le seul argument qui plaide en faveur des Neuf/Live/FreeBox. Il paraît
que Wengo proposera un jour un modem spécial sur lequel on pourra brancher son téléphone. Mais ce que j’attends, c’est de pouvoir le connecter à mon routeur, en WiFi ou directement par câble Ethernet.D’après les ‘ forumanciers ‘ de Wengo, mon rêve se réalisera peut-être un jour. Le meilleur serait donc à venir. Alors je piaille, je tiens bon et je supporte les bogues. Mais il y a peu de chances que
tous les problèmes soient résolus d’ici à jeudi, date du
lancement officiel. Je ne serais donc pas étonné de voir le service une fois de plus retardé.* Grand reporter à 01 InformatiqueProchaine chronique mardi 25 janvier

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Anicet Mbida*