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Web planner, le stratège des annonceurs en ligne

Ces spécialistes sont chargés d’organiser les campagnes de pub sur le net. Avec des méthodes et des outils inédits.

” Je suis web planner, ou encore consultante média ! “ Zelia Kerdal, 24 ans, ne sait plus très bien comment définir son métier. En janvier 2000, elle entre en tant que stagiaire chez Dotcom Media, une filiale du groupe de média marketing sur internet MPG, avant d’y décrocher, six mois plus tard, un poste de web planner.Son rôle consiste, en premier lieu, à mettre en place la stratégie publicitaire d’un annonceur. Elle doit aussi négocier l’achat d’espaces et assurer le suivi de la campagne, en général sur une durée moyenne de deux mois. Pour cela, elle choisit les sites susceptibles d’héberger les messages publicitaires de ses clients, pour l’essentiel des portails du groupe Libertysurf, comme Nomade ou Freesbee.Elle décide également du format des annonces : bandeaux, le plus souvent, mais aussi sky scrapers, des publicités verticales de grande taille, qui attirent mieux l’?”il usé de l’internaute (et, de fait, a la cote auprès des annonceurs).Ce travail exige, bien sûr, une connaissance approfondie du réseau, mais surtout une grande curiosité. Rester à l’affût des nouveaux sites, déceler les tendances émergentes du marché… Mieux vaut, aussi, ne pas être réfractaire à la manipulation des chiffres, car il faut fournir aux annonceurs des statistiques précises sur les résultats de campagnes.

Mesures en temps réel

Le confort du web, c’est de pouvoir mesurer en temps réel les retombées d’une campagne. “Nous pouvons consulter les résultats de panels, tels ceux de Jupiter MMXI et Netvalue, qui mesurent l’audience des sites “, explique Zelia. Hormis l’audience, d’autres données permettent de mesurer plus précisément l’efficacité d’une campagne. C’est le cas notamment du taux de clic, qui correspond à la part des visiteurs d’un site qui cliquent sur une bannière publicitaire.Le web planner dispose, en outre, de sites accessibles par abonnement, comme Lemonad, qui fournissent entre autres des informations sur les plans médias concurrents. “Si une campagne se présente mal, nous intervenons dans les heures qui suivent pour modifier une bannière et lui donner un second souffle “, explique Zelia. Un vrai travail d’équipe entre les annonceurs, les agences de création et les traffic managers.Zelia gagne 150 000 francs bruts par an. Si le web planning n’est qu’une étape dans sa carrière, elle n’envisage pas de quitter son poste avant d’avoir fait ” le tour du métier “. Elle n’en déborde pas moins d’idées pour l’avenir : du conseil média à la production musicale. ” Ou alors ?” pourquoi pas ?” monter une boîte “, glisse-t-elle timidement.

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Sandrine Chicaud