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Waptoo : Wap aussi, Wap surtout

Du Wap avant l’heure, des levées de fonds après l’heure ; lorsqu’il crée Waptoo Patrice Slupowski est avant tout dominé par ses convictions. L’homme s’inscrit aujourd’hui en précurseur sur un marché en devenir.

J’ai adopté l’internet et l’intranet avant l’heure. Rien d’étonnant donc à ce que le Wap m’ait séduit… Et puis, être un des premiers à étudier une technologie permet de se sentir un peu chercheur…“. C’est en ces termes que Patrice Slupowski, président et fondateur de Waptoo explique ce qui l’a poussé à lancer sa start-up, en janvier 2000. Fin 1999, alors qu’il était consultant indépendant, il s’intéresse aux transferts de données et aux technologies XML et WML (langage destiné au Wap). Il opte pour la seconde, charmé par les téléphones mobiles et les contraintes qu’ils imposent : “Taille de l’écran, problèmes des réseaux, etc. ; des astreintes qui obligent à une forte créativité pour rendre le support attrayant. Un challenge intéressant !” Deux jours pour trouver le nom de Waptoo dont l’origine provient du slogan “Nous faisons aussi une start-up Wap”. C’est alors la période des créations d’entreprises et des levées de fonds. Mais Waptoo n’en profite pas. “Pas de recherche de capitaux, pas de business plan délirant, pas de prévisions d’entrée en Bourse avec des valorisations exorbitantes“, confie Patrice Slupowski. Il reste pragmatique et applique les recettes de l’économie traditionnelle : “Développer l’activité sur ses propres deniers et ne pas dépenser sans compter“, insiste le fondateur. C’est ainsi que, dès janvier 2000, la start-up vend du développement de services mobiles pour le compte de partenaires (Cofinoga, RATP, Hertz ou First Invest). En un an, la société recense 60 références. Aujourd’hui, Waptoo cherche des fonds pour développer des logiciels et se diversifier vers la mise en place d’intranet mobile. “Hélas, souligne Patrice Slupowski, nous n’avons pas choisi le bon moment pour la levée de capitaux, d’autant que le Wap n’a pas très bonne presse actuellement. Il s’agit donc de faire comprendre aux investisseurs que nous travaillons sur tous les supports mobiles et que le Wap d’aujourd’hui n’est en rien comparable à celui qu’il sera demain avec l’arrivée du GPRS (General Packet Radio Service). Je regrette parfois de ne pas avoir profité de la vague des levées de capitaux. Mais j’aurais alors peut-être fait les mêmes erreurs que des start-up aujourdhui disparues…”waptoo.com

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Juliette Fauchet