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Wanadoo mise sur la Bourse pour s’étendre en Europe

La filiale Internet de France Télécom sera cotée en Bourse à partir du 18 juillet. Une opération destinée à récolter environ 6,5 milliards de francs, et surtout à financer sa croissance européenne.

Les turbulences actuelles sur les valeurs Internet n’ont pas refroidi France Télécom. Comme annoncé dans les grandes lignes début juin, l’opérateur va placer en Bourse 10 % du capital de sa filiale Internet Wanadoo (grâce à une augmentation de capital).L’action Wanadoo sera mise à prix entre 17 et 20 euros, ce qui valorise l’ensemble de la filiale dans une fourchette haute de 20 milliards d’euros (soit 131 milliards de francs).Le PDG de France Télécom, Michel Bon, l’a dévoilé ce matin : ” l’activité Internet, baptisée Wanadoo, regroupera aussi bien l’accès à Internet, les portails, l’hébergement professionnel que des sociétés de production audiovisuelle ou les annuaires papier “. (voir encadré ci-dessous).C’est d’ailleurs les annuaires qui permettent au nouveau Wanadoo d’afficher une perte minime de 1,9 millions d’euro, sur un chiffre d’affaires global de 810 millions d’euro. L’activité annuaires apporte un chiffre d’affaires de près de 700 millions d’euro, contre 97,6 millions pour l’accès et un peu plus de 10 millions pour les portails.Objectif affiché de cette introduction en Bourse : permettre à l’opérateur de financer l’expansion européenne de son activité Internet sans avoir à mettre la main à la poche personnellement .

Une volonté d’expansion

D’ores et déjà numéro un français, selon ses dires, de l’accès Internet (avec 1,3 millions d’abonnés revendiqués, soit 39 % du marché), de l’audience grâce au cumul de ses portails, des annuaires en ligne et de l’hébergement professionnel de sites, Wanadoo n’est pourtant qu’au 5e rang européen. Mais, d’ici à 2003, il espère se hisser au 3e rang des FAI européens ou des portails.Wanadoo, que ce soit à travers ses portails ou en tant que fournisseur d’accès et de contenu est présente dans sept autres pays européens : l’Angleterre, la Hollande, le Danemark, l’Espagne, le Portugal, la Belgique et l’Italie. Des synergies avec sa maison mère devrait permettre à Wanadoo de s’étendre un peu plus encore, grâce à l’acquisition d’Orange, la participation dans l’Italien Wind et celle dans l’allemand MobilCom.Quant aux liquidités levés en Bourse, Michel Bon n’a pas caché qu’elles serviraient à procéder à des acquisitions dans le monde de l’Internet. Mais la principale monnaie d’échange sera évidemment constituée d’actions Wanadoo, dont France Télécom détient encore 90 % des parts.Répondant à nos confrères des Echos, Michel Bon a confirmé qu’une émancipation de l’activité de commerce électronique (Alapage, Marcopoly) serait encore possible en cas de succès de ses sociétés. Mais ce n’est pas pour tout de suite. Le PDG a rappelé que, dans ce domaine, Wanadoo n’était que deuxième.

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Renaud Edouard