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Vox IP Telecom veut se faire une place au soleil de la téléphonie sur Internet

La jeune pousse française lance son boîtier de téléphonie OneVox, utilisable PC éteint, et avec n’importe quel FAI.

Les promesses de la téléphonie sur Internet attirent aujourd’hui des acteurs français de toutes tailles, du plus gros (France Télécom, Free, et consorts) jusqu’au plus modeste, comme
Annatel ou Vox IP Telecom.Ce dernier, sans doute le moins célèbre du lot pour le moment, propose depuis l’an dernier un logiciel,
Myvox, pour passer des appels de PC à PC ou de PC vers un numéro fixe ou mobile. La jeune pousse, qui emploie vingt personnes, passe aujourd’hui à l’étape suivante, en lançant son propre boîtier,
baptisé OneVox.Un lancement qui se fait dans la discrétion, le petit opérateur n’ayant pas les moyens de certains de ses concurrents, comme
Wengo, la filiale de neuf telecom qui démarre cette semaine une campagne de publicité de près de 2,5 millions d’euros. ‘ Nous misons plus sur le bouche à
oreille ‘,
indique Ghislain Laupies, directeur commercial et l’un des fondateurs de l’entreprise.Cette nouvelle box permettra à Vox IP Telecom de cibler une clientèle plus large que les seuls accros de l’ordinateur. Il sera possible d’y relier n’importe quel téléphone. Disponible au prix non négligeable de
110 euros, elle sera distribuée en ligne et peut-être dans les rayons d’Auchan. Elle s’adresse à tout abonné haut-débit, quels que soient le FAI ou la technologie d’accès, et permet de téléphoner sur Internet même si le PC est éteint.Les utilisateurs se voient proposer un forfait illimité pour les appels vers les téléphones fixes à 9,90 euros mensuels, et des tarifs attractifs pour les coups de fil vers l’étranger et vers les mobiles. Ils peuvent aussi opter
pour une tarification à la durée, en acquérant des recharges. L’ouverture d’un compte donne accès en standard à une messagerie vocale configurable et à la conférence téléphonique à trois.Vox IP Telecom insiste sur ce qui le distingue de ses concurrents directs. ‘ Nous avons transposé dans le monde de la voix sur IP ce qu’on trouve chez les opérateurs télécoms habituels. Là où un concurrent comme
Wengo ne propose qu’un forum en ligne en guise de service clients ?” ne parlons même pas de Skype – nous proposons une vraie hotline. Nous fournissons aussi des factures papier tous les mois. Nous sommes un opérateur comme les
autres, sauf que nous sommes sur IP ‘,
considère Ghislain Laupies.

‘ De la place pour tout le monde ‘

Le prestataire met aussi en avant, côté technologie, le choix d’un protocole nouveau, IAX, alternative aux habituels SIP ou H323. ‘ Avec IAX, l’installation chez le client se fait facilement, il n’y a plus besoin
de se lancer dans des configurations du firewall, par exemple. La compression de la voix est meilleure, et celle-ci occupe moins de bande passante. ‘
A noter que la OneVox fonctionne avec n’importe quel OS, ce qui n’est pas
le cas du logiciel Myvox, limité aux seuls PC sous Windows. Le boîtier nécessite d’être relié à un routeur ou modem-routeur, donc sont exclus les internautes qui disposent d’un simple modem USB, sans connectique type Ethernet.Vox IP reconnaît par ailleurs que son service n’est pas encore complet. Les appels vers les numéros d’urgence ou de forme 08 xx ne sont pas encore possibles ?” selon la société, moins pour des raisons techniques
qu’administratives, d’où ‘ la clémence de l’Arcep [ex-ART, NDLR] sur certaines obligations pour le moment ‘ ?”, mais devraient l’être à l’avenir.De fait, la solution OneVox s’adresse surtout à ceux qui ne sont pas dégroupés totalement et qui conservent une ligne France Télécom en secours. Le numéro IP attribué ?” de forme
0874 xx ?” ne peut pas encore être joint par un téléphone normal, mais seulement par un autre utilisateur du service. Vox IP telecom fera payer cette option autour de 1,20 euro par mois prochainement.Vox IP Telecom compte aujourd’hui un peu moins d’un millier d’utilisateurs actifs, et en espère plus du double d’ici à la fin de l’année. C’est évidemment peu. Mais l’opérateur veut aussi jouer sur sa petite taille pour séduire.
‘ Nous récupérons aujourd’hui des clients déçus par Free. Ils savent que chez nous ils auront une hotline disponible, des conseils. On ne veut pas devenir gros. Nous préférons être un petit opérateur qui gère bien sa base de
clients, et qui propose des services attrayants ‘.
La bataille de la voix sur IP sera intense, ‘ mais la taille du marché potentiel est suffisante pour accueillir tout le monde ‘.

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Guillaume Deleurence