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Vivendi Water France fédère 50 sociétés

Sur fond de restructuration musclée, l’activité eau du groupe Vivendi se dote d’un entrepôt de données. L’assistance externe à la maîtrise d’ouvrage est chargée de souder des équipes disparates autour du projet.

Notre projet, c’est d’isoler les données essentielles à tous pour une exploitation multidimensionnelle, à partir d’un système d’information historiquement décentralisé, résume Philippe Guille, de Vivendi Water France, ex-Générale des Eaux. Notre informatique ressemble plutôt au Sicob. D’où un besoin de données fiables pour l’élaboration budgétaire et le suivi des impayés.” Mais, avant d’être un projet informatique, l’entrepôt de données doit fédérer et ressouder une branche d’activité en restructuration depuis deux ans. “Cinquante sociétés différentes ont été réunies en dix régions, avec des conséquences importantes sur la mobilité des personnes, et la disparition de certains repères”, explique Philippe Guille. Aussi, lorsque la région Centre-Est exprime ses propres besoins en matière d’entrepôt de données, la direction y voit un moyen, par la généralisation du projet à toutes les régions, de faire converger élaboration budgétaire et suivi des impayés.

Convaincre, encore convaincre

ivendi Water France décide donc, fin 1999, de s’en remettre à PricewaterhouseCoopers (PwC) pour assister la maîtrise d’ouvrage. La société de conseil était initialement intervenue pour la région Centre-Est. “Pour entraîner l’adhésion à un projet national, il fallait convain- cre. La force de PwC est d’apporter un regard extérieur, et de lever la suspicion de phagocytose qui pèse sur le siège”, confie Philippe Guille. PwC a pour mission de développer les principes et l’organisation du datawarehouse qui doit s’intégrer aux systèmes informatiques existants. Il faut“convaincre les utilisateurs de s’approprier le projet, lutter contre l’immobilisme, aider à trouver en interne les techniques qui permettront d’alimenter l’entrepôt de données à partir des différents systèmes d’information”, explique Philippe Guille. A la clé, deux fonctions essentielles : l’élaboration du budget et le suivi des impayés de quelque six millions d’abonnés.Priorité est donnée à la fiabilité des données et à la finesse de l’analyse. L’art du prestataire consiste à faire sortir les intervenants des vieux schémas, où ils sont à l’aise, et à faire émerger des règles de gestion communes. “Arriver à une concession demande beaucoup de temps, mais c’est la clé du succès.” Techniquement, les extractions de données sont fai- tes par l’équipe informatique de Vivendi Water, sans outil spécifique. L’heure de vérité arrive : le pilote qui servira à l’élaboration du budget 2001 sera opérationnel cet automne. Le tact est de rigueur. “C’est le moment où les ennuis commencent réellement. Le prestataire ne doit pas être vu comme le mouchard de la direction opérationnelle, mais comme une aide.”

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Simone Wapler