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Vivendi Universal et Sony s’allient dans la musique en ligne

Vivendi Universal et Sony regroupent leurs catalogues de titres au sein d’une société commune baptisée Duet, en vue de s’attaquer au marché de la musique en ligne, annonce Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal.

” Un accord complet a été signé avec Sony. […] Il s’agit d’un accord exclusif pour licencier nos catalogues de musique “, déclare Jean-Marie Messier dans une interview parue jeudi dans La Tribune.” Duet sera le véhicule associant le numéro un et le numéro deux mondial de la musique. Nous nous apprêtons ainsi à licencier 50 % de la musique mondiale “, précise-t-il, ajoutant que la coentreprise était ouverte à d’autres acteurs.En créant Duet, Vivendi Universal et Sony opposent ainsi une fin de non-recevoir aux propositions avancées par Napster, le site d’échange gratuit de musique en ligne, désormais épaulé par le géant allemand Bertelsmann.Napster a présenté mardi un nouveau modèle économique qui sonne le glas de la gratuité, en proposant de rémunérer majors du disque et labels indépendant à hauteur de 1 milliard de dollars sur cinq ans.Les principaux acteurs de l’édition musicale ?” Vivendi Universal, Sony, AOL-Time Warner ?” ont jugé mercredi cette somme de 1 milliard de dollars inappropriée, faisant en outre part de leur étonnement de voir Napster poursuivre son activité malgré un jugement défavorable.La semaine dernière, la cour d’appel de San Francisco a confirmé un jugement antérieur qui déclarait le site coupable de violation du copyright par ses échanges de fichiers musicaux protégés sans autorisation des ayants droit.
Napster, qui a attiré plus de 50 millions d’utilisateurs, a bâti son succès sur le système MP3, qui permet de transposer le contenu d’un CD sur des fichiers informatiques.Prié de dire si Duet était prêt à travailler avec Napster, Jean-Marie Messier répond que des négociations pourront s’ouvrir le jour où le site “sera en mesure de respecter la décision du juge californien. Mais ce jour n’est pas arrivé”.” On a beaucoup décrit une alliance avec Napster comme la seule possible, mais je ne comprends pas pourquoi il faudrait donner l’avantage aux pirates “, poursuit Jean-Marie Messier.Concernant le partenariat avec MP3.com, qui a également fait l’objet d’un procès intenté par les majors et qui dispose depuis décembre d’accords de licence, Jean-Marie Messier indique qu’il s’agit-là d’une des plates-formes susceptibles d’être utilisées.

“Mais ce n’est pas la seule. Notre objectif est clair : le maximum de musique sur le maximum de plates-formes”, ajoute-t-il.Jean-Marie Messier précise enfin que l’alliance avec Sony n’est pas une “hard alliance en capital”, mais une “soft alliance”, qui pourrait s’appliquer à tous types de terminaux : nouveaux décodeurs Canal+, PlayStation, baladeurs.

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La rédaction