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Vive la crise !

Nouvelle économie, deuxième. C’est parti. Cette fois, quelque chose a changé. Les dot-com ferment, les licenciements se banalisent, et tout le monde attend son chèque. En…

Nouvelle économie, deuxième. C’est parti. Cette fois, quelque chose a changé. Les dot-com ferment, les licenciements se banalisent, et tout le monde attend son chèque. En quelques mois, on est passé de l’euphorie à l’incertitude, puis au doute. Quel changement !Souvenez-vous du milieu des années 90… il y a une éternité en temps internet. Netscape explose sur le marché et le web devient la nouvelle frontière. Microsoft s’y met et redéploie ses forces à toute vitesse. C’est le moment d’y aller. Mais vite… Tout est à faire, à inventer, aucune des règles couramment admises ne s’applique dans cet univers en gestation. On invente les normes du jour en mettant un pied devant l’autre. La jeunesse est reine. Internet est son valet.La mode du moment est aux wunderkinds, ces enfants nés coiffés, comme on disait naguère dans les bonnes familles. Après 30 ans, ce n’est plus la peine d’espérer quoi que ce soit. On n’existe plus socialement. Mais maintenant, en 2001, cette mode est passée et tout le monde prend des airs contrits. Et si, en fait, beaucoup étaient ravis ?Je le crois. La divine surprise, c’est que les bonnes idées sont toujours payantes, et les mauvaises rien moins qu’éphémères. Le monde de la finance et de l’industrie est à nouveau jugé sur sa capacité à dégager du profit ?” et, éventuellement, des emplois. Surtout, les ca-dres peuvent avoir passé le cap de la trentaine depuis belle lurette et espérer avoir encore quelques beaux jours devant eux… De plus en plus, les entreprises prennent conscience qu’elles ont besoin de tels collaborateurs, ceux qui ont du recul et un peu de bouteille.En d’autres termes, les choses n’ont finalement pas autant changé qu’on veut bien le laisser croire. Alors, heureux ? Peut-être pas. Soulagé ? Sans doute. Mais, chut ! Ne le dites pas. Toute vérité n’est pas bonne à dire. Pas encore, pas tout de suite. Navoue jamais, chantait Guy Mardel…

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Sean M. Dugan, à San Francisco