Passer au contenu

Visa et Samsung font du lobbying aux J.O. de Londres

Visa profite des J.O. pour promouvoir le paiement mobile sans contact avec Samsung qui a offert un Galaxy SIII à des VIP du sport.

Partenaire officiel des Jeux Olympiques, Visa en a profité pour donner un coup d’accélérateur au paiement mobile sans contact. En partenariat avec Samsung, elle a donc équipé une flotte de Samsung Galaxy SIII de son application de paiement mobile Paywave. Les appareils ont ensuite été mis à la disposition des athlètes et des participants sponsorisés par Visa – soit plus de 800 personnes – pour faire du shopping dans les points de vente situés au cœur du parc olympique. L’objectif est de montrer l’efficacité de ce mode de paiement.

Le paiement sans contact : pour les petits montants

Le paiement mobile sans contact s’appuie sur la technologie NFC (NearField Communication ou communication en champ rapproché) justement embarquée sur le Galaxy SIII. Pour que le lien puisse s’établir avec le smartphone, le terminal de paiement doit aussi être compatible NFC. 120 000 points de vente ont donc été équipés. Pour payer des achats jusqu’à 20 livres sterling, il suffit d’effleurer le terminal de paiement avec son mobile. Pratique ! L’utilisateur n’a plus à se soucier d’avoir de la monnaie. Quant à Visa, l’augmentation de son volume de transactions est garanti. En revanche, au-delà de 20 livres, le paiement sans contact présente moins d’intérêt. Pour une question de sécurité, la saisie d’un code au sein de l’application Paywave est nécessaire. A peine plus rapide qu’avec une carte bancaire.

Un mode de paiement encore peu répandu

Le paiement sans contact reste marginal en Europe même si, selon Visa, les usages augmentent chaque mois de 15 %. Sur 35,5 millions de cartes Visa en circulation en France, 1,5 million bénéficient aujourd’hui de cette technologie (comme avec le SIII, l’utilisateur effleure le terminal avec sa carte pour régler) et deux banques seulement (BNP et Crédit Mutuel/CIC) commercialisent des offres mobiles sans contact. Visa a toutefois bon espoir que la donne change d’ici à deux ans grâce à plusieurs facteurs : la multiplication des smartphones compatibles NFC, le développement des points de vente équipés de terminaux de paiement NFC (il n’y en a aujourd’hui que 50 000 activés en France, mais 200 000 commerçants sont déjà équipés), le fait que plusieurs banques systématisent la remise d’une carte Visa NFC lors d’un renouvellement, mais aussi les alliances nouées avec les opérateurs pour qu’ils embarquent l’application Visa, de façon sécurisée, au sein de la carte SIM.

V.me, le portefeuille électronique de Visa

En Europe, 25 % des transactions réalisées avec une carte Visa sont effectuées en ligne. Malheureusement, faire ses achats sur le Web avec un téléphone portable, ou même une tablette, reste peu pratique. Visa prévoit donc de lancer à l’automne, en France, un service de portefeuille électronique, V.me, qui sera proposé au travers du réseau bancaire. L’utilisateur pourra y enregistrer de façon sécurisée sa carte Visa, mais aussi des cartes concurrentes. Lors d’un achat, il n’aura alors plus qu’à saisir son nom et son mot de passe, puis à sélectionner sa carte de paiement pour régler son achat.  Rien de véritablement original, mais avec sa légitimité bancaire, Visa risque bien de faire de l’ombre à des systèmes comme PayPal ou des logiciels comme Dashlane qui permettent, eux aussi, d’enregistrer des cartes de paiement.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphanie Molinier