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Virtualisation sur bande : du mainframe au SAN

Si elle est exploitée par les grands systèmes pour optimiser le remplissage de cartouches, la virtualisation du stockage sur bande est également utilisée dans les réseaux ouverts et les SAN.

Conçue pour les mainframes, la virtualisation du stockage sur bande fait son chemin dans le monde des systèmes ouverts et, désormais, dans les SAN. Mais, alors que pour les grands systèmes il s’agissait d’améliorer le taux de remplissage des cartouches, il est plutôt question, pour les systèmes ouverts, d’optimiser les performances des sauvegardes et d’assouplir le partage des bibliothèques et des enregistreurs.

Un nouveau concept : le serveur à bandes virtuelles

La virtualisation visait à corriger l’inaptitude des grands systèmes à utiliser efficacement l’espace de stockage. On estime que les anciennes cartouches à 36 pistes n’étaient remplies qu’à la moitié de leur capacité en moyenne. Adopter des technologies de bandes modernes n’aurait fait qu’accroître ce gaspillage si l’on n’avait inventé le concept de ” serveur à bandes virtuelles “, ou VTS (Virtual tape server).Basé sur une baie de disques utilisée en tant qu’espace cache, le serveur VTS s’interpose sur les chemins de données entre les grands systèmes et les bandothèques. Côté mainframe, il émule les canaux de communication et les lecteurs de bandes. Côté bandothèque, il réorganise les données avant leur écriture sur bande. Ce terrain de la virtualisation ” classique ” voit s’affronter IBM (VTS), StorageTek (VSM), Neartek (VSEngine, anciennement HBS), ainsi que des éditeurs de logiciels de virtualisation tels que CA, avec CA-Tape ; et Sutmyn, avec Scimitar.Les systèmes Unix pouvant aussi bénéficier du stockage virtuel, Neartek a ainsi développé une stratégie multiplate-forme. VSEngine s’intègre dans des environnements S/390, AS/400, Unix, etc. Mais, la sauvegarde en réseaux LAN et SAN pose d’autres problèmes que les performances. Il est parfois difficile d’exploiter des ressources de sauvegarde partagées. Pourquoi ne pas utiliser la virtualisation pour générer des vues logiques sur les lecteurs physiques, les réunir de façon dynamique en groupes virtuels et, enfin, faciliter le partage de lecteurs et de bibliothèques physiques entre des applications de sauvegarde ?

SAN, un large champ d’application

C’est ce que fait Neartek, pour qui le SAN est un important champ d’application de VSEngine. IBM, pour sa part, vient d’intégrer ses solutions VTS à sa ligne de produits de stockage en réseau, TotalStorage, et de leur adjoindre des attachements Fibre Channel. Quant à StorageTek, il s’est doté d’une solution de virtualisation SAN, le SN6000. À la fois serveur de virtualisation, équipé du logiciel VTM (Virtual transport manager), et concentrateur acceptant jusqu’à 64 ports Fibre Channel, le SN6000 s’intercale entre des serveurs à sauvegarder, d’une part, et les enregistreurs et les bibliothèques destinés à être partagés, de l’autre.

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Thierry Jacquot